Disparition d'Émile : des auditions éprouvantes pour les témoins© Durand Thibaut/ABACA
Le 18 janvier 2024, plus de six mois après la disparition du petit Emile dans les Alpes-de-Hautes-Provence, une proche de la famille raconte son audition éprouvante à BFM DICI.
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Le petit Émile reste toujours introuvable, six mois après sa disparition, la situation reste diffcile pour sa famille et la communauté locale. Les questions autour de sa disparition demeurent sans réponse.  Émile a-t-il été victime d'un accident maquillé en disparition ?A-t-il été enlevé ? Est-il tombé dans un recoin particulièrement difficile à trouver ? Alors que ces questions restent sans réponse, les habitants du secteur doivent être entendus par les autorités.

Évolution de l'enquête : une approche technique

Émile a été aperçu pour la dernière fois le 8 juillet vers 17 h 15 par deux voisins aux récits contradictoires, tandis qu'il venait d’arriver pour les vacances d’été dans la résidence secondaire de ses grands-parents maternels au Haut-Vernet.

Le procureur de la République d'Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, a indiqué à l’agence France-Presse (AFP) le lundi 8 janvier 2024 que "l’enquête est toujours très active, elle ne patine pas, seulement, elle a pris une autre forme". 

Les enquêteurs de la gendarmerie doivent désormais "analyser l’ensemble des éléments recueillis" ajoute-t-il. Notamment une masse de données numériques et de téléphonie des personnes ayant borné sur place ou aux alentours peu avant et peu après sa disparition, a-t-il détaillé.

Opérations de police : des chiffres significatifs

Selon des informations de l’AFP, environ 900 signalements ont fait l'objet d'un traitement ou ont été rejetés, tandis que les opérations de police technique et scientifique visant à préserver toute trace utile ont abouti à la création d'environ 300 scellés.

Les enquêteurs se tournent vers le terrain numérique pour trouver des indices. L'analyse approfondie des données téléphoniques accumulées au cours des six derniers mois pourrait fournir des réponses absentes dans l'enquête de terrain.

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En parallèle, les enquêteurs mènent toujours des interrogatoires poussés, difficile à endurer par les personnes auditionnées.

Témoignage émouvant : l'audition de l'octogénaire

Une proche de la famille, octogénaire, a récemment été auditionnée durant quatre heures. Elle décrit des questions et sous-entendus des enquêteurs. Elle en ressort "épuisée, à la limite de la crise de nerfs"a-t-elle confié à BFM DICI.

Quand elle quitte la salle d'audition et retourne à sa voiture, elle s'effondre, éprouvée par les quatre heures d'échanges avec la police : "Je pleurais comme une madeleine dans ma voiture", déplore-t-elle. Il en résulte pour cette personne âgée un sentiment amer : "Je suis très en colère contre les gendarmes". D'autres personnes c'étaient déjà pleins de ces méthodes sévères d'interrogatoires.

De longues auditions éprouvantes

Début septembre 2023, des riverains du Vernet et des alentours racontaient déjà comment s'étaient déroulées leurs auditions à la gendarmerie. "Chaque fois que l'on donne un nouveau nom, ils étendent les recherches à cette personne... Mon audition a duré presque trois heures", avait confié une source à nos confrères de BFM. Un autre témoignait : "ils m'ont demandé où j'étais né, mes activités, mes passions, et aussi si j'avais vu une voiture ou des gens suspects cette semaine-là".

Le moindre élément recueilli ouvre un champ de possibilités et vers d'autres auditions. Depuis le début de l'affaire, des dizaines de personnes ont été entendue s.