Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Le silence et les spéculations. La disparition de Delphine Jubillar reste un mystère pour ses proches, à la fois son mari, sa fratrie et ses amis. Comment expliquer que cette mère de deux jeunes enfants soit partie en pleine nuit, à quelques jours de Noël ? Si la piste du départ volontaire a été envisagée dès le début par les enquêteurs, est-elle encore plausible, après deux mois de mystère ? On sait que la vie privée de la jeune femme a été passée au peigne fin par les gendarmes à la recherche du moindre indice qui aurait pu les orienter dans un sens ou dans l’autre.
Affaire Jubillar : où en est l'enquête ?
Le soir de sa disparition, Delphine Jubillar venait d’entamer une semaine de vacances, avant ses dernières fêtes en famille. Après sept ans de mariage, elle avait pris la décision de quitter son mari Cédric mais la séparation se passait bien, selon lui. En s’intéressant d’un peu plus près à la jeune femme, les enquêteurs de la section de recherche de Toulouse ont découvert qu’elle entretenait une relation épistolaire avec un autre homme, devenu son confident. Comme l’explique Le Parisien dans une longue enquête consacrée à l’affaire, ses relevés bancaires ont montré qu’elle avait loué des chambres d’hôtels à Toulouse et Albi dans les semaines précédant sa disparition. Qui rejoignait-elle, lors de ces rendez-vous secrets ?
La question n’a, pour l’heure, pas de réponse, mais de nouveaux éléments viennent d’être révélés par France Bleu, dans un documentaire baptisé Delphine Jubillar, l’introuvable maman du Tarn. Un membre de la famille de Cédric Jubillar s’y confie pour la première fois, préférant garder l’anonymat, mais affirmant avoir tout raconté aux gendarmes, très tôt. Selon cette personne, Cédric Jubillar aurait prononcé des menaces concernant sa femme, avant sa disparition…
Affaire Jubillar : "Il savait qu'il allait tout perdre"
La personne interrogée par France Bleu dit connaître Delphine Jubillar depuis 14 ans et décrit une mère qui "aime passer des moments avec ses enfants". "Elle se repose très peu le matin pour pouvoir être disponible la journée, l’après-midi pour faire des gâteaux, des choses avec ses enfants pour après, le soir, repartir travailler", ajoute ce témoignage, avant d’assurer qu’elle faisait tout ça "sans aucune aide, parce qu’il [Cédric Jubillar, NDLR] n’était pas d’une grande aide".
Pour les raisons évoquées, cette personne ne croit donc pas à un départ volontaire de la part de Delphine Jubillar et pointe directement son mari. "Plusieurs fois avant la disparition, on l’a entendu dire à sa mère : ‘Oui je vais la tuer, je vais l’enterrer, personne va la retrouver Elle veut me quitter, elle veut demander le divorce’". "Il savait qu’il allait tout perdre, il savait qu’il allait devoir recommencer de tout le début. Pour lui Delphine c’était le pilier, c’était elle qui faisait tout. Il avait tout grâce à elle. Donc du jour au lendemain, se voir perdre tout, ça peut rendre fou un homme", conclut cette personne. Pour l’avocat de Cédric Jubillar, Me Jean-Baptiste Alary, ces accusations sont infondées…
Affaire Jubillar : "Il y aura toujours une tendresse particulière"
Cédric Jubillar est pointé du doigt depuis le début de l’affaire, notamment sur les réseaux sociaux où certains n’hésitent pas à dresser un parallèle avec l’affaire Jonathann Daval. Concernant la séparation, l’avocat rappelle à France Bleu que le couple s’est rencontré "aux alentours de 17 ans" et que Cédric et Delphine Jubillar "ont vécu toute leur jeunesse ensemble". "C’est peut-être tout simplement l’érosion du temps. Et c’est pas parce qu’on se sépare qu’on se déteste", ajoute-t-il, avant de conclure : "Il y aura toujours une tendresse particulière, la tendresse qui a uni deux jeunes de 17 ans, je suis pas certain qu’elle disparaisse comme ça, surtout lorsqu’on se sépare d’un commun accord". Selon lui, "il n’y a pas de guerre intrafamiliale, il n’y a rien de tout ça".