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Si vous trouvez que le prix des fruits et des légumes ne cesse d’augmenter, vous avez raison, c’est bel et bien le cas. Une étude de l’UFC-Que choisir vient de confirmer les doutes de nombreux Français ce mercredi 22 avril. Depuis le début du confinement, le prix des fruits et des légumes a connu un accroissement de 9% entre la semaine du 2 au 9 mars, et celle du 6 au 11 avril. Les chiffres varient : 6% pour les produits dits conventionnels, jusqu’à 12% pour les articles bio, selon des relevés mesurés dans plus de 4 600 drives sur 116 000 prix par l'association. "Quand on sait que les fruits et légumes représentent environ un quart du panier des produits de première nécessité, c'est dire l'impact de cette hausse sur le budget des ménages", explique Grégory Caret, de l'observatoire de la consommation à l'UFC-Que choisir, interrogé par Le Parisien.
Les produits bio énormément touchés par cette hausse
Comment expliquer une hausse aussi importante en l'espace d'un mois ? Tout comme la pénurie de certains produits de première nécessité fait flamber les prix, la raréfaction des productions agricoles a joué un rôle primordial dans cette hausse. Par exemple, le tarif des citrons verts bio a grimpé de 16 %, celui des tomates en grappe bio de 25%, pourtant l’offre des citrons verts chutait de 27% et celle des tomates de 20%. Les produits bio sont ceux qui ont le plus augmenté et sont désormais les plus chers :
- Laitues bio : 14,82 €/kg en moyenne début avril
- Tomates grappe bio : 5,35 €/kg en moyenne début avril
- Citrons bio : 3,24 €/kg en moyenne début avril
Mais les prix de fruits et légumes du quotidien, même non bio, ont aussi augmenté ces dernières semaines. Découvrez lesquels.
Quels sont les fruits et légumes que vous payer plus cher ?
La forte augmentation des prix a été observée par l'UFC-Que Choisir sur de nombreux fruits et légumes. Voici ceux dont la variation de prix est la plus importante, selon le classement établi par l'association, et relayé par Le Parisien.
- Tomates grappe bio : + 25% (5,32 €/kg en moyenne début avril)
- Bananes bio : + 12% (2,22 €/kg en moyenne début avril)
- Pamplemousse bio : + 12% (1,42 € en moyenne début avril)
- Citrons bio : + 11% (3,24 €/kg en moyenne début avril)
- Pommes golden : + 9% (1,82 €/kg en moyenne début avril)
- Tomates grappe : + 8% (4,04 €/kg en moyenne début avril)
- Citrons : + 7% (2,86 €/kg en moyenne début avril)
- Pommes golden bio : + 4% (0,60 € en moyenne début avril)
- Laitues bio : + 4% (14,82 €/kg en moyenne début avril)
- Pamplemousses : + 3% (1,19 € en moyenne début avril)
- Laitue : + 2% (1,11 € en moyenne début avril)
- Banaes : + 1% (1,68 €/kg en moyenne début avril)
Comment expliquer l'augmentation des prix ces dernières semaines ? Plusieurs facteurs sont à prendre en compte, notamment un changement dans la production et l'approvisionnement des grandes surfaces.
La fermeture des frontières entraîne une production locale
Avec le confinement et toutes les restrictions qu’il implique, les agriculteurs n’arrivent pas à suivre la cadence de la demande. Les prix atteignent ainsi des sommets, explique Le Parisien. Avec la fermeture des frontières, l’importation des fruits et des légumes s’est fait également plus rare. "L'Italie, la Pologne, qui exportaient beaucoup chez nous, ont fermé leurs frontières", indique Grégory Caret.
Dans certains cas, les tarifs explosent tandis que l’offre reste la même. Un des éléments d’explication veut qu’entre mars et avril, la France est passée de productions espagnoles et marocaines dites "d’entrée de gamme", à des productions françaises de meilleure qualité, mais nettement plus chères. Une autre piste et également vérifiée : celle de la hausse des coûts de production.
Les transports lourdement touchés
Depuis l’apparition du coronavirus Covid-19, "les frais de transports ont augmenté de 30%", rappelle Laurent Grandin, le président d'Interfel, la filière des fruits et légumes. Une fois la livraison de fruits et légumes effectuée, les camions rentrent désormais vide, alors qu’auparavant, ils revenaient avec des produits industriels et pharmaceutiques, informe Le Parisien.
La plupart des usines sont fermées, et l’amortissement des coûts de transport n’est plus envisageable. "Certains coûts ont progressé avec la crise du coronavirus, mais si on compare les tarifs avec ceux de l'an passé à la même période, nous trouvons plutôt une hausse de 2 à 3 %", avertit Laurent Grandin sur l’envolée des fruits et des légumes.