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Des accessoires de films détournés. Depuis le printemps 2019, des faux billets de cinéma, essentiellement de 20 et 50 euros sont utilisés par milliers pour régler les achats du quotidien ! Si cela paraît aberrant, c’est pourtant le nouveau phénomène qui préoccupe les forces de l’ordre : des commerçants ont en effet été victimes d'une arnaque aux faux billets de 20 euros dans les Landes. A Dinard et Saint-Malo, des fausses coupures de 20 et 50 euros circulent également, rapporte Franceinfo.
Alain Bateau, l'adjoint au chef de l'Office central pour la répression du faux-monnayage (OCRFM) a d’ailleurs lancé l'alerte auprès de l'AFP, le 20 juillet dernier et appelle plusieurs villes de France à la vigilance.
"C'est apparu en Europe vers avril. Ca a commencé par quelques exemplaires, maintenant on en a plusieurs milliers", a-t-il dévoilé.
Selon lui, la France est le premier pays de la zone euro touché par ce phénomèn e, avec 42% de la "movie money" qui circule en Europe, rapporte Ouest France.
Arnaque "movie money" : "moins de 10 euros les 100 exemplaires"
"Destinés à servir d’accessoires au cinéma", ces billets factices sont "écoulés essentiellement dans les petits commerces ou les fast-foods". Un fléau d’autant plus préoccupant puisqu’il est extrêmement facile de se les procurer. Cet argent factice s’achète en effet en ligne "sur des sites chinois" pour un prix dérisoire, "moins de 10 euros les 100 exemplaires", a précisé le commandant.
Si les coupures "font la même taille que les vrais euros", il existe toutefois des moyens de les différencier de la vraie monnaie. Les voici…
Arnaque "movie money" : un peu d’observation suffit à mettre à jour la supercherie
Plusieurs indices permettent de reconnaître ces billets factices.
Ce dimanche 18 août, la gendarmerie nationale a publié un post sur Twitter afin donner des astuces pour distinguer les billets de cinéma des vrais.
Premièrement, une mention spéciale apparaît : à la place de la signature du patron de la Banque centrale européenne Mario Draghi, dans le coin supérieur gauche du billet, sous le drapeau de l’Union européenne, on peut en effet lire "Movie money".
Deuxièmement, dans une marge, la phrase "This is not legal. It’s to be used for motion props" (soit "Ce billet n’a pas cours légal. Son utilisation est réservée au cinéma") est inscrite.
Ensuite, les coupures, essentiellement bleues et orange des billets de 20 et 50 euros, sont dotées d’une bande holographique et des filigranes de mauvaise qualité.
Au centre du billet, la mention EYPΩ est remplacée par PRΩP ce qui signifie "accessoire".
Le numéro de série du billet ne comporte pas les 12 carcatères réglementaires et est identique sur de nombreux billets (il s'agit du MB66688880).
D’ailleurs, comme le précise Alain Bateau, "avec un minimum d’attention, on s’aperçoit rapidement qu’il s’agit de billets grossièrement imités".
Toutefois, cela n'empêche pas certains commerçants d'être bernés. Restez donc vigilants.
Arnaque "movie money" : "une centaine d’enquêtes" ouvertes
A la suite de colis interceptés par les douanes, des personnes ont été interpellées. C'est ainsi, qu'au moins "une centaine d’enquêtes" ont été ouvertes.
Problème, les mentions "accessoires" qui paraissent sur ces billets permettent à leurs fabricants d’échapper aux 30 ans de réclusion criminelle et aux 450 000 euros d’amende encourus en France par les faux-monnayeurs classiques.
Cela peut tout de même coûter cher aux arnaqueurs. En effet, s’ils encourent seulement une peine d’un an de prison, ils risquent de devoir payer 15 000 euros d’amende, car les coupures "font la même taille que les vrais euros", note le numéro 2 de l'OCRFM.
Rappelons, qu’historiquement, la France est le pays de la zone euro le plus touché par le faux monnayage classique, avec "30 à 40%" des faux billets qui circulent en Europe. Ils proviennent en très large majorité d’Italie, premier producteur européen de fausse monnaie.