De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Non, le boîtier anis ne vous coûtera pas plus cher. C’est là la nouvelle promesse du gouvernement, qui répond à certaines des rumeurs les plus persistantes des jours passés. Nombreux étaient, en effet, les Français à craindre le surcoût que pourrait engendrer le compteur communiquant installé par Enedis. A tort, assure la ministre déléguée à la transition écologique. "Les consommateurs ne paieront pas plus au titre de Linky", a-t-elle en effet assuré, à l’occasion d’un passage à l’Assemblée nationale ; s’engageant ainsi à ce que les contribuables n’aient pas à s'acquitter d’un "coût supplémentaire dû à Linky".
Et Emmanuel Wargon d’insister, détaillant le mode de financement d’Enedis, la filiale d’EDF chargée de la pose du compteur intelligent. "Enedis exerce une mission de service public régulée, rémunérée, au travers d'un tarif d'utilisation des réseaux d'électricité, sous le contrôle de la Commission de régulation de l'énergie [CRE, ndlr]", rappelle en effet la femme politique. L’organisme, poursuit-elle encore, "a vérifié et confirmé que le coût total du projet sera inférieur au budget initial et que les économies de charges prévues seront bien au rendez-vous et donc incluses dans le tarif". Pas d'inquiétude à avoir, par conséquent…
Linky ne vous coûtera plus cher : la promesse d’Enedis
Ces informations, qui font suite notamment aux questions posées par le député d’opposition Adrien Quatennens (La France Insoumise, LFI), ont depuis été confirmées par Enedis ; indique BFMTV sur son site. "Il n’y a pas de coût additionnel associé à Linky. Les consommateurs ne paieront pas 15 euros de plus par an au titre de Linky", a ainsi précisé l’entreprise. Mais peut-on vraiment croire pareilles affirmations ? D’aucuns - assez légitimement, peut-être - font part de leurs doutes.
Pourquoi certains semblent-ils penser que Linky va coûter plus cher ?
C’est le cas, par exemple, des élus de La France Insoumise. Récemment intervenu sur le plateau des Quatre Vérités, Adrien Quatennens a tenu à alerter sur ce qu’il estime être bien davantage qu’un risque. Depuis l’ouverture du marché de l’électricité à la concurrence, souligne-t-il, "les factures ont augmenté de 60% pour les particuliers".
Et le compteur Linky, juge-t-il, va mécaniquement aggraver la situation. Il évoque un "montage financier" et une "tarification différée" pensée de sorte à permettre à Enedis de rembourser "un emprunt [...] contracté auprès de la banque européenne d’investissement". "Sur la facturation, les Français vont payer", soutient-il.
Qui va financer le compteur Linky, d’après la Cour des comptes ?
Il n’est pas le seul à tenir ce type de discours. Récemment encore, Le Parisien en arrivait à des conclusions très similaires et publiait un article à l’origine des inquiétudes récentes de ces derniers jours.
En effet, expliquent nos confrères : dès ses origines, le compteur Linky faisait l’objet d’un "montage financier avantageux", conclu entre les agents de l’Etat et les équipes d’EDF… alors propriété de l’Etat à 83,68%. Le deal, estiment les sages de la rue Cambon en 2018, est incroyablement favorable à Enedis… puisqu’il assure un "financement assuré par les usagers".