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Pourquoi le pouvoir d'achat n'a pas augmenté : des constats bien différents
Révélation : non, le pouvoir d’achat n’a pas augmenté ! C’est ce qu’assurent Que Choisir et 60 millions de consommateurs dans leur numéro papier de février 2019.
Après avoir mené individuellement leurs propres enquêtes - "Le grand matraquage" et "Pouvoir d’achat, d’où vient le malaise"- les deux associations en sont venues à une désolante conclusion : le pouvoir d’achat des ménages français stagnerait depuis dix ans !
Mais, selon le gouvernement qui s’appuie sur les chiffres de l’Insee, celui-ci a crû de 1,4% en 2018, et devrait même gagner 2% en 2019 !
Comment alors expliquer cette différence d'interprétation ? Tout semble être une question de méthodologie. Pour les défenseurs des consommateurs, l’Etat ne se réfère pas au pouvoir d’achat “par unité de consommation”. Ils estiment pourtant qu’il serait plus proche du pouvoir d’achat des Français, rapporte Capital.
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Dans les publications de l’Insee, on retrouve ce fameux coefficient octroyé à chaque membre du ménage. Il compare également les niveaux de vie des foyers de tailles ou de compositions différentes. “En moyenne, les Français n’ont pas eu de gain de pouvoir d’achat depuis dix ans. Le pouvoir d’achat par unité de consommation, sur cette période, a augmenté de 0,1 % par an, alors qu’il augmentait de 1,9 % par an avant la crise de 2008”, révèle ainsi Guillaume Houriez, chef du département des comptes nationaux de l’institut, à l’UFC-Que-Choisir. Toutefois, selon 60 millions de consommateurs, quelle que soit la méthodologie retenue, les indicateurs de l’Insee ne sont pas totalement représentatifs de la réalité du pouvoir d’achat des Français. Car après études, si certains résultats obtenus suivent ceux de l’Institut national, d’autres s’en éloignent. Voici pourquoi. Des dépenses importantes ne seraient pas comptabilisées par l’Insee. C’est ce que déclarent les associations de consommateurs. Après avoir effectué ses propres relevés de prix, Que Choisir en vient à la conclusion que ceux-ci ont augmenté de 5% depuis 2014, contre 3,65% pour l'Insee. Le pouvoir d’achat aurait donc, selon le magazine, bel et bien baissé. D’ailleurs, dans son éditorial, Arnaud de Blawe, le rédacteur en chef indique que l'écart entre les calculs de sa revue et ceux de l'Insee vient du fait que "l'organisme public laisse plus ou moins de côté des dépenses majeures comme le logement." Et d’après 60 millions de consommateurs, les calculs ne prennent pas non plus en compte les frais liés aux habitations, qui ont par ailleurs augmenté ces dernières années, comme les factures de gaz et d’électricité. "Seuls les loyers des locataires sont intégrés, réduisant le poids de ce poste à 6% dans le panier de l'Insee, alors que "les prix de l'immobilier ont crû huit à treize fois plus vite que les revenus depuis 2000 !"De même pour les autres dépenses contraintes, tels que les coûts liés aux impôts, aux transports, aux assurances ou encore l'accès à internet. En s’appuyant sur une étude de BNP Personal, l’association affirme qu’au total, ces charges contraintes “sont passées de 59 % à 61 % du revenu disponible entre 2012 et 2018”.Pourquoi le pouvoir d'achat n'a pas augmenté : un coefficient attribué à chaque membre du ménage
Pourquoi le pouvoir d'achat n'a pas augmenté : certaines dépenses contraintes non prises en compte