Conteneurs à vêtements
Depuis le 1er janvier 2025, les professionnels de la collecte des déchets ont l'obligation de séparer les vêtements et de les trier. Autant les aider en ne les mettant pas à la poubelle. Mais face à l'afflux massif de pièces que reçoivent les associations à cause de la "fast fashion", il n'est presque plus possible de les mettre dans les conteneurs qui étaient prévus à cet effet, la plupart ayant été retirés ou condamnés. Alors comment faire ?

Les conteneurs comme celui-ci, que nous connaissons tous, disparaissent les uns après les autres, voire sont tout simplement condamnés. On ne peut plus, presque partout, y déposer de vêtements. Mais choisir la facilité en les jetant dans poubelle de la maison, ce qui reste autorisé pour les particuliers, pollue et complique la vie des professionnels de la collecte des déchets. Depuis le 1er janvier 2025, ces derniers ont l'obligation de trier et séparer les textiles, nous apprend Femme Actuelle

Pourtant, les associations comme Emmaüs n'ont plus assez de place dans leurs entrepôts pour stocker les dizaines de tonnes de pièces qu'elles reçoivent chaque mois (270 000 par an d'après TF1). Ces organismes vont même jusqu'à placer des affiches sur les conteneurs restant en place, demandant aux gens de "reporter les dons." Car ils auraient augmenté de 15 % depuis avril 2024 d'après la première chaîne et même de 20 % depuis juillet selon France 3.

Des pièces qui sont souvent de mauvaise qualité, en synthétique, issues de la fameuse fast fashion ou ultra fast fashion (la "mode jetable") :  ces vêtements et accessoires achetés le plus souvent sur des sites internet chinois à des prix très bas, ou dans des chaînes de magasins connues, qu'on porte une ou deux fois avant de s'en lasser et d'en racheter de nouveaux. 

Un problème de qualité low cost des vêtements

Résultat : une grande part (9 %) de ces pièces de mauvaise qualité est incinérée, ou va "à la brûle", comme on dit dans le jargon des associations, par exemple pour alimenter les fours des usines. Le pire est que cela coûte de l'argent pour les traiter : 300 euros la tonne ! 

Le niveau de fabrication de la fast fashion est un vrai problème : "8 fois sur 10, on ne peut pas revendre les vêtements dans notre friperie" déclarait à TF1 un reponsable d'Emmaüs Roanne, dans la Loire, dans un reportage du JT du 4 janvier dernier : la plupart du temps en textile synthétique, dérivé du pétrole, ils sont aussi quasi impossibles à recycler. Pour ceux en tissu naturel, une partie est effectivement revendue (6 %) ou transformée (32 %) : le coton sert à refaire du fil, le jean de l'isolant pour le bâtiment.

L'Afrique ne veut plus de nos fripes ! 

Environ 53 % des vêtements collectés sont destinés à l'exportation, majoritairement vers l'Afrique par bateau (bonjour le bilan carbone !). Mais, relate TF1, ce marché "est quasiment à l''arrêt". Au Bénin, un importateur expérimenté, qui reçoit sa marchandise par ballots de 90 kilos, explique pourquoi il ne travaille plus avec la France : "Depuis que j'ai commencé avec les Chinois, je fais plus de bénéfices. La qualité en Europe est meilleure, mais le prix est cher." 

Vidéo du jour

Conclusion : la Chine nous inonde de vêtements neufs, et revend les siens une fois usagés aux pays africains. Et ne s'embarrasse ainsi pas des problèmes de stockage ou de recyclage... En attendant, puisque qu'il est préférable de ne plus jeter vos vêtements, voici en images dans notre diaporama les options dont vous disposez pour vous en débarrasser.

Les mettre dans un conteneur

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Conteneur à vêtements

S'il en reste près de chez vous, vous pouvez y déposer vos vêtements et chaussures. Même s'ils ne sont pas choisis pour être revendus ou recyclés, vous êtes sûr qu'il en sera fait bon usage. Les conteneurs sont soit neutres, soit aux couleurs des communes ou associations, comme ici Emmaüs, ou encore La Croix rouge, ou même Le Relais qui récupère les jeans pour en faire de l'isolant.

Les rapporter en magasin

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Recyclage vêtements Kiabi

Certaines enseignes comme H&M, Okaïdi ou ici Kiabi reprennent vos vêtements, chaussures et même accessoires pour les recycler d'après Femme Actuelle, quelle que soit leur marque. Ce faisant, vous pouvez même profiter d'une remise sur de prochaines emplettes ou d'un bon d'achat.

Les donner aux recycleries

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Recyclage vêtements

Outre les points de collecte physique (et non les conteneurs) des associations, il existe des recycleries ou "ressourceries" qui remettent vêtements, chaussures et accessoires au goût du jour pour les remettre en vente, en utiliser une partie, les orienter vers les bonnes filières... Ce sont des lieux de partage où des ateliers de couture peuvent être donnés, des animations DIY... Comme ici, à la Textilerie de Paris, qui reprend même le linge de maison.

L'Ademe, l'Agence de la transition écologique, met à votre disposition un outil pour trouver le point le plus proche de chez vous.

Les mettre en friperie dépôt-vente

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Friperie dépôt-vente

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