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Premiers couacs. La période de transition post-Brexit s’achève et laisse apparaître les premiers désagréments de cette désunion. Les échanges commerciaux entre le Royaume-Uni et le l’Europe se durcissent et pénalisent autant les entreprises que les consommateurs. Si l’accord conclu in extremis entre Londres et Bruxelles n’a établi ni quota ni droits de douanes, on peut désormais dire adieu à la libre circulation des biens entre les pays membres de l'UE et le Royaume-Uni. Elle reste seulement en place entre l'Espagne et Gibraltar, et entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande, rappelle Capital.
Brexit : de nouvelles formalités difficiles à appliquer
Les nouvelles formalités engendrent ainsi quelques difficultés. À titre d’exemple, six chargements ont été refusés vendredi 1ᵉʳ janvier dans le port de Holyhead au Pays de Galles, car les nouvelles règles n’étaient pas respectées.
Bien que l'Irlande du Nord profite de dispositions douanières spécifiques, les produits agroalimentaires provenant de la Grande-Bretagne requièrent de nouvelles formalités et des contrôles, entraînant ainsi des perturbations. "Un nombre restreint de nos produits sont temporairement indisponibles pour nos clients en Irlande du Nord en attendant que les arrangements transfrontaliers soient confirmés", a déclaré un porte-parole de la chaîne de supermarchés Sainsbury's. "Nous travaillons dur pour retrouver bientôt notre gamme complète habituelle."
En France aussi, les premières perturbations se font ressentir. L'approvisionnement alimentaire des magasins britanniques Marks & Spencer a e effet été très perturbé mardi 5 janvier. En cause, les nouvelles règles sur l'exportation entre la Grande-Bretagne et l'UE. "C'est désert, c'est triste. Je n'ai pas du tout imaginé que cela pourrait avoir ce genre de répercussions. Je viens au moins une fois ou deux par semaine et c'est dommage", déplore auprès de l'AFP une cliente du magasin situé au boulevard Montmartre, au cœur de Paris.
Brexit : déclaration en douane obligatoire pour les colis
Autre répercussion du Brexit, l'augmentation des frais de port. Depuis le 1ᵉʳ janvier, les règles concernant la TVA ont changé. Le Brexit impose en effet des déclarations en douane pour l’ensemble des colis entre le Royaume-Uni et l'Union européenne. Si les transporteurs répercutent les coûts générés par ces nouvelles formalités, le groupe français La Poste (Colissimo, Chronopost, DPD) applique "un supplément de quelques euros par colis à leurs clients e-commerçants". Ceux-ci répercuteront à leur tour le coût sur les consommateurs.
Malgré ces inconvénients, il demeure possible de tirer parti du Brexit.
Brexit : un "duty free" à Calais ?
Natacha Bouchart, la maire de la ville de Calais entend bien tirer profit du Brexit. Elle souhaite pour cela créer un système de "duty free" dans l'ensemble de la "ville frontière". Objectif : soutenir les commerces et attirer de nouveaux visiteurs. Depuis le 1ᵉʳ janvier, les voyageurs britanniques sont en effet autorisés à réaliser des achats dans les boutiques "hors taxes" situées notamment dans les aéroports et les ports.
À Calais, un magasin "duty free" devrait ainsi voir le jour d'ici octobre 2021, au sein d’un bâtiment du nouveau port.