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La guerre en Ukraine va-t-elle impacté le porte-monnaie des Français ? Pétrole, gaz, blé… Autant de matières premières dont la Russie est une importante exportatrice. Alors que la Russie vient d’entamer son opération militaire en Ukraine, la tension sur le marché est très forte. Vladimir Poutine a annoncé le lancement d’une opération militaire en Ukraine dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 février (4 heures du matin à Paris). Le président de la République a fait une brève allocution ce jeudi midi et assuré que face à ce qu’il estime être une "violation de la Charte des Nations Unies", "la France se tient aux côtés de l’Ukraine".
Au-delà des aspects géopolitiques, le conflit armé entre la Russie et l'Ukraine pourrait bien avoir des conséquences directes sur le porte-monnaie des Français. "La principale tension, c'est sur le gaz, puisque l'Europe dépend à 40% de la Russie, et une partie de ce gaz transite par l'Ukraine. Là, on ne sait pas du tout ce qu'il va arriver", précise à La Dépêche Philippe Chalmin, économiste et professeur à l'université Paris Dauphine. Il faut, en effet, rappeler que la Russie possède les plus grandes réserves au monde et occupe la deuxième place des principaux pays producteurs, derrière les États-Unis.
Le prix du gaz est d’ailleurs immédiatement reparti à la hausse en Europe. Selon la RTBF, le prix du gaz sur le marché à terme néerlandais, la référence en Europe, a déjà a ugmenté de près de 5% à 83 euros par mégawattheure ce mercredi 23 février. "Nous allons avoir une montée des prix du gaz, de l’électricité et du pétrole", prévient l’économiste Philippe Chalmin au micro de franceinfo, l’Europe dépendant fortement du gaz et du pétrole russes.
Carburants : vers une envolée des prix à la pompe ?
Pourtant, de son côté, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a tenté de rassurer les Français. "Nous sommes peu exposés, le marché russe n’est pas stratégique pour la France", a-t-il déclaré ce mercredi 23 février sur BFMTV, tout en rappelant que la France ne s’appuie actuellement sur la Russie pour ses importations de gaz qu’à hauteur de 20%, contrairement à l'Allemagne qui importe 60% de son gaz de Russie. Le ministre a assuré devant la commission des Finances du Sénat que "le gel du prix du gaz pour les particuliers" serait maintenu "en toutes circonstances". Les tarifs seront pour rappel bloqués au niveau de ceux d'octobre 2021 jusqu’au 30 juin prochain.
Au sujet du pétrole, le prix du baril de pétrole a dépassé les 100 dollars ce jeudi 24 février pour la première fois en plus de sept ans. Il faut en effet rappeler que derrière l’Arabie saoudite, la Russie est le deuxième exportateur de pétrole dans le monde. Philippe Chalmin rappelle auprès de La Dépêche que s’il n’y a pas de crainte de pénurie, le prix des carburants, déjà à la hausse depuis plusieurs mois, pourrait encore augmenter. "Nous avons suffisamment d'approvisionnement. Mais si une guerre éclate, ce sera le même effet que pour le gaz. Ça va faire augmenter les prix", assure l’économiste.
Pour l’instant, aucune des sanctions prises contre la Russie ne vise les hydrocarbures et les autorités américaines se veulent rassurantes quant aux fluctuations des prix des carburants à venir. "Les sanctions imposées aujourd’hui, et celles qui pourraient être décidées bientôt, ne visent pas les flux de pétrole et de gaz", a précisé un responsable américain au Monde ce mercredi. "Nous souhaitons que le marché [mondial] note qu’il n’est pas nécessaire d’augmenter les prix pour le moment", a-t-il ajouté.
Blé : un pic à 344 euros la tonne
Concernant le blé, les prix des céréales ont atteint ce jeudi 24 février au matin des niveaux inédits sur le marché européen, avec un pic pour le blé à 344 euros la tonne sur Euronext, selon les confidences d'analystes et de courtiers rapportées à l'AFP. La Russie et l'Ukraine, longtemps baptisée "le grenier à blé de l'Europe", représente un quart des exportations mondiales du blé.
"On sait pertinemment que l'Ukraine est un producteur de blé important, de céréales. Nous ici, quand on achète de la farine à notre meunier, il a beau être d'Occitanie, le cours du blé est fixé sur un cours mondial", détaille à ce propos un boulanger toulousain auprès de franceinfo. Le cours du blé a déjà subi un bond 6% depuis le 22 février dernier. Michel Portier, directeur d'Agritel, un cabinet d'analyse spécialiste du marché agricole, assure toutefois à franceinfo qu’il "n'y a aucune crainte de pénurie de blé, car nous sommes producteurs et n'importons pas d'Ukraine".
Il assure malgré tout que cela sera différent pour l’huile de tournesol car "nous importons à plus de 50% d'Ukraine, le premier producteur mondial".