Le 24 décembre dernier, un lot de poulet de la marque Le Gaulois a fait l’objet d’un rappel. Découvrez les enseignes concernées.
Lors de l’achat d’un appareil électroménager, le consommateur ne s’acquitte pas seulement du prix de l’appareil neuf : il participe également à son recyclage futur. Depuis 2006, tous les appareils électriques (grille-pain, tondeuse…) et électroniques (téléphone portable, ordinateur…) sont vendus en prenant en compte l’écotaxe.
L’écotaxe, aussi appelée écocontribution, est une somme payée par le consommateur et reversée à un éco-organisme agréé par l’Etat. Ces organismes ne prélèvent pas l’éco-participation pour leur bénéfice personnel mais bien pour garantir la prise en charge de l’appareil en fin de vie. Ils s’assurent de la collecte, du tri et du recyclage de l’appareil usagé.
En fonction du poids, de la dimension, des composants et, donc, du caractère polluant d’un appareil, le coût de l’écotaxe varie pour les organismes et pour les consommateurs.
Pour l’instant, l’écoparticipation est d’une dizaine d’euros, parfois même de moins d’un euro selon les produits. Pour un réfrigérateur, par exemple, l’écotaxe est de 13 euros, alors même qu’il s’agit d’un des appareils électroménagers les plus polluants. Pour une cafetière, l’écoparticipation s’élève à 0,50 euros.
Cette somme relativement modeste pourrait cependant augmenter d’ici 2024 et se répercuter sur le prix final pour les consommateurs.
Appareils électroménagers : pourquoi vont-ils augmenter ?
Alors que l'inflation en France a progressé en moyenne de 5,2% en 2022, selon l’INSEE, le gros électroménager a augmenté de 6,9% et le petit de 5,9% en moyenne. Ces hausses ne sont pas uniquement imputables à l’inflation. D’après le Gifam, groupement interprofessionnel des fabricants d'appareils et d'équipement ménager qui réunit 50 groupes et 117 marques, les augmentations de prix s’accompagnent d’innovations écologiques.
Si l’on pense à des innovations techniques pour économiser l’énergie, il faut également penser à l’écotaxe. Cette contribution sert en effet à financer le "fonds de réparation" depuis 2022. Or, l’écotaxe seule ne suffit plus à le financer.
Prévu par la loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec) qui lutte contre le gaspillage , le fonds de réparation doit encourager à la réparation des appareils électroménagers. “Le frein à la réparation, c’est le prix. Et de nombreux consommateurs préfèrent acheter un nouvel appareil plutôt que de faire réparer l’ancien”, explique Véronique Denise, présidente du Gifam, à nos confrères de Capital.
Le fonds prévoit une remise de 15 à 30 euros sur la réparation d’équipements défectueux chez un réparateur agréé par l’Etat. Il y a près de 500 réparateurs labellisés partout en France et bientôt un millier à la fin du 1er trimestre 2023.
L’écotaxe actuelle suffit pour l’instant à financer le fonds de réparation. Mais compte tenu des ambitions de la loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec) qui lutte contre le gaspillage, les coûts du dispositif vont augmenter dans les mois à venir.
Il faut donc s'attendre à “avoir une hausse du prix de l'écocontribution à partir de janvier 2024”, conclue Véronique Denise, présidente du Gifam. Quels appareils pourraient être concernés par cette augmentation ?