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Les Français consomment moins d’électricité qu’avant. D’après le bilan électrique 2019 de RTE (Réseau de transport d'électricité), le plus bas niveau depuis 10 ans a même atteint, avec 473 TWh. Cette baisse est toutefois conforme aux bilans prévisionnels selon le gestionnaire de réseau de transport français.
Quelles en sont par ailleurs les raisons ?
Baisse de la consommation d’électricité : les aléas climatiques en cause ?
Si les énergies renouvelables ont satisfait en 2019 23% de la consommation électrique en France, la consommation brute (474 TWh), elle, a baissé de 1% en 2019. Les "températures globalement plus douces en début d’année et une croissance économique moins soutenue qu’en 2018 et à son plus bas niveau depuis 10 ans" peuvent l’expliquer, peut-on lire dans le rapport.
L’année 2019 est d’ailleurs l’une des années les plus chaudes enregistrées (+0,5°C par rapport à la température moyenne de référence). Si elle est équivalente à l’année 2014, elle est en revanche légèrement inférieure à l’année 2018. Afin de mieux se rendre compte des évolutions structurelles d’une année à l’autre, la consommation brute est corrigée de ces aléas climatiques, et celle-ci (473 KWh) chute un peu moins (- 0,5%).
Toutefois, la conjoncture n'explique pas tout. "La consommation française d’électricité est entrée dans une phase de relative stabilité depuis 2010". Cela provient "d’un ralentissement progressif de la croissance de la demande observé depuis plusieurs décennies pour s’établir à un niveau nul depuis 2010", précise RTE France.
Baisse de la consommation d’électricité : même constat au sein des autres pays européens
Le ralentissement structurel de la consommation d’électricité en France s’observe également chez nos voisins européens. Cela s’explique "par une diffusion et un renforcement des actions d’efficacité énergétique au sein des bâtiments et sur les performances des équipements générant une baisse de consommation pour satisfaire le même besoin".
Autre raison évoquée : l’augmentation des éclairages domestiques et publics à base d'ampoules et lampes LED. Leur diffusion plus importante, imposée par le retrait des ampoules à filament et halogènes (plus gourmandes en électricité), a eu un impact sur la consommation.
Baisse de la consommation d’électricité : la tertiarisation de l’économie visée
Un troisième point est également évoqué par RTE. Il concerne "l’évolution structurelle de l’activité économique qui tend à se tertiariser ". Les services sont en effet "quatre à cinq fois moins consommateurs d’électricité que le secteur industriel à niveau de production équivalent".
Le secteur des entreprises et des professionnels (47%) demeure le plus consommateur. Il est suivi par le résidentiel avec près de 36% de la consommation finale d’électricité puis par la grande industrie, qui représente 17% du volume total.
RTE France relève également que la production d’électricité a baissé de 2% en 2019 par rapport à 2018. Malgré cela, la France reste le premier exportateur européen en 2019.