Comme chaque année, pompiers et facteurs frappent aux portes pour vendre leurs traditionnels calendriers. Ces petits gestes, à première vue anodins, s’inscrivent dans une longue tradition de solidarité et de...
Une fierté nationale. Les Français, comme l'explique Le Télégramme, sont très fiers de leur eau. En effet, 90 % se disent très satisfaits de sa qualité, malgré quelques inquiétudes notamment liées à des contaminations survenues l'été dernier. Pourtant, les prix du service pourrait bientôt augmenter. En s'appuyant sur une étude pluriannuelle présentée ce mardi, en présence d'élus, de représentants agricoles, de consommateurs, d'autorités sanitaires et de chercheurs, les professionnels ont dévoilé un raisonnement vraisemblablement fataliste, en évoquant "un mur d'investissements" à faire, face aux faibles recettes actuelles.
Réalisée par le cabinet d’audit BDO, l’étude situe à 0,8 % la part que les ménages français consacrent à l’eau dans leur budget (en moyenne 348 euros par an), en se référant à des données de l’Insee. " Des dépenses contenues", souligne l’étude. L’étude note aussi le comportement plus économe en eau de la part de la population, par rapport à la décennie 2000, surtout en raison de son augmentation, qui, elle aussi est continue.
Eau du robinet : une hausse inévitable
Dans un avis voté le 29 novembre dernier, le Conseil économique social et environnemental (Cese) parle lui aussi de hausse "inéluctable" du prix de l'eau. En effet, "si les volumes continuent à décroître, cela pose un problème sur la façon de pérenniser le financement du réseau", a-t-il prévenu. Sans oublier que le gouvernement souhaite amplifier avec le plan Eau de mars 2023, dont l'objectif est d'accompagner la myriade de collectivités gérant les services d'eau (13 851 en 2022) vers au moins10 % d'économies d'eau d'ici 2030. "Cette réduction des volumes, c'est ce que nous attendions tous collectivement", a souligné ce mardi 5 décembre le directeur général Eau France de Suez, Arnaud Bazire, président de la FP2E.
Et pour cause, le secteur s'estime "en première ligne" du changement climatique qui rend l'eau plus rare, pèse sur sa qualité et aiguise les conflits entre usagers. Pour preuve, en 10 ans, plus de la moitié des départements métropolitains ont subi une diminution supérieure à 5 % du débit annuel moyen de leurs cours d'eau.