De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Connaissez-vous le "wardrobing", ou "porté-retourné", en français ? La pratique, qui consiste à acheter des vêtements, les porter et les rendre ensuite pour se faire rembourser, fait de plus en plus d'adeptes, à l'heure où l'inflation contraint les consommateurs à se restreindre au strict nécessaire. Illégal ? Pas tout à fait, puisqu'il est légal d'acheter un vêtement, de l'essayer, puis de le retourner ensuite à condition qu'il soit propre et porteur de son étiquette. Chez les adeptes du "wardrobing", c'est l'intention derrière l'achat qui diffère, puisqu'ils achètent des vêtements dans l'ambition déjà établie de les retourner. Selon Le Figaro qui a consacré un article au phénomène, la pratique concerne surtout les jeunes consommateurs.
Vivre au-dessus de ses moyens
Qu'y gagnent-ils ? Le luxe de porter des habits qu'ils ne peuvent pas s'offrir, et la joie de changer très régulièrement de garde-robe. Une façon de "vivre au-dessus de ses moyens", détaille Le Figaro, du moins dans les apparences. Certains consommateurs interrogé par le média avouent pratiquer le "porté-retourné" sur des articles de marque onéreuses, tant qu'à faire. Frisson garanti au moment de rapporter l'article aux vendeurs désormais avertis de la pratique. Certaines enseignes accrochent dorénavant des étiquettes très voyantes sur le devant de leurs habits, afin qu'ils ne puissent pas être portés en public pendant le délai de retour.
Une pratique "sale"
Est-ce plus écologique que d'acheter, purement et simplement, les vêtements désirés ? Non, répond Le Figaro. Les retours représentent pas moins de 15 millions de tonnes de CO2 aux États-Unis en 2019. En outre, selon la chercheuse Regina Frey, interrogée par nos confrères, les articles retournés se retrouvent très souvent dans des décharges, en particulier dans la fast-fashion, réputée pour sa maigre étique.