Courses : après Andorre, les Français se ruent vers l’ItalieAFP
Lundi 1ᵉʳ juin, dès l'ouverture des frontières, des milliers de Français se sont précipités vers la principauté pyrénéenne pour profiter de l'alcool et du tabac détaxés. Désormais, c'est vers la frontière franco-italienne qu'ils se dirigent pour faire leurs emplettes.
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La réouverture des frontières est synonyme, pour des milliers de Français, du retour des bonnes affaires. Après avoir fait le plein d’essence, de cigarettes et d’alcool détaxés et même de lessive lundi 1ᵉʳ juin au sein de la principauté d’Andorre, les Azuréens se sont rués en Italie, sitôt la frontière rouverte, ce mercredi 3 juin.

A la frontière de menton, des kilomètres de bouchon, dès 7 heures du matin, confie une habitante à France 3 régions.

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Attirés par des prix bien plus intéressants, nombreux ont été ceux à aller faire leurs courses dans les magasins frontaliers.

Italie : "C'est beaucoup moins cher"

Pâtes, huile d’olive, pecorino, tabac… Odile, enseignante en école primaire à Grasse, a acheté des cigarettes et du Ricard, dans le premier magasin après Menton. Les deux grosses heures de route aller-retour valent la peine selon elle : "C'est beaucoup moins cher", assure-t-elle.

"C’est pas cher ! Tu aurais dû aussi prendre du whisky", entend-on à la sortie du magasin Eurodrink, à Vintimille.

"On est là parce que c’est moins cher ! La cartouche est à 50 euros ici contre 90 euros en France", déclarent également deux copines de Nice, Danielle et Chantal, 72 et 68 ans, au journal 20 minutes.

Si les Français peuvent à présent circuler librement et se rendre en Italie sans attestation, ce n’est en revanche pas le cas des ressortissants italiens.

Les frontières françaises restent en effet fermées jusqu’au 15 juin prochain. Les autorités françaises avaient ainsi imposé une vérification stricte des attestations. Les contrôles sont donc encore très nombreux, et paralysent la circulation. La préfecture des Alpes-Maritimes a donc décidé d’agir.

Ruée vers l’Italie : fluidification des points d’entrée

La préfecture des Alpes-Maritimes le reconnait : "La reprise de l'activité, les nombreux déplacements constatés vers l'Italie ce matin, conjugués aux contrôles existants en matière de lutte contre l'immigration clandestine et aux contrôles ponctuels d'entrée sur le territoire lié à la situation sanitaire ont donc généré en ce jour d'ouverture des frontières italiennes ce matin quelques ralentissements."

C’est pourquoi le préfet des Alpes-Maritimes "a donné les instructions nécessaires afin de fluidifier les points d’entrée et assouplir les contrôles pour les ressortissants français de retour sur le territoire national".

Frontière franco-italienne : une situation complexe

"On a une situation un peu complexe, il y a une réouverture totale des frontières italiennes, mais la situation n'est pas identique côté français", explique une source policière : pour entrer en France, "on exige toujours d'un travailleur italien une attestation de l'employeur et si c'est un Roumain qui transite vers l'Espagne, il doit avoir une attestation employeur et une attestation de résidence en Espagne. Pour les Français, en principe, ça va plus vite".