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-37,6 dollar ! Tel était le prix du baril de pétrole ce lundi 20 avril au soir aux États-Unis. Une plongée historique, en raison de la pandémie du nouveau coronavirus. Cette incroyable chute va-t-elle se répercuter pour autant sur les prix à la pompe en France ?
On constate depuis le début de l’année que les prix du carburant dans l’Hexagone ont chuté. En effet, dès le 20 janvier, soit depuis que l’OMS communique au quotidien le nombre de cas infectés par le Covid-19 en Chine, le marché pétrolier s’est alarmé. Le confinement de Wuhan n’a rien arrangé. La Chine, deuxième puissance mondiale, consomme à elle seule 15% du pétrole. Son ralentissement économique a donc mené à la baisse du prix du baril, rapporte Le Figaro.
Choc pétrolier : le "Grand confinement" a provoqué son effondrement
La chute s’est accélérée jusqu’en avril, et le "Grand confinement", comme le désigne le Fonds monétaire, a eu l’effet d’un grand effondrement : la demande mondiale de pétrole a décru d'environ 30%.
Aux États-Unis, les stocks approchent alors de la saturation. Les détenteurs d'un contrat à terme arrivant à échéance ce mardi 21 avril, se sont alors retrouvés dans une situation inédite : revendre leur contrat avant cette date, ou recevoir physiquement les volumes de pétrole achetés. Les traders étaient donc prêts à payer pour s’en débarrasser, ce qui explique ces prix négatifs.
Cela signifie-t-il pour autant que les automobilistes français pourront payer le litre de carburant à moins d’un euro ? Rien n’est moins sûr, car le prix en France n’est pas seulement fixé à partir du prix du baril. Explications.
Choc pétrolier : les taxes en France pèsent lourd dans la balance
Depuis janvier, d’après les données de l’Ufip (Union française des industries pétrolières), le prix du litre de gazole à la pompe, est passé de 1,4910 euro à 1,2130 euro en France. Soit une baisse de 18,6%, contre 70% pour le baril de pétrole. En cause, les taxes, qui représentent deux tiers du prix. Comme le rappelle l’Ufip, sur 1,21 euro de gazole TTC, les taxes (TVA et TICPE) représentent 0,81 euro.
Le marché, très concurrentiel en France, notamment sous la pression de la grande distribution, dépend des cours de Rotterdam où sont cotés les produits raffinés, hors taxe. Mais si les prix venaient encore à chuter, ils ne pourraient toutefois pas être en dessous du plancher incompressible établit par les taxes et révisé annuellement par la loi des finances : la TICPE et la TVA appliquée à cette TICPE (73 centimes sur le litre de gazole et 93 centimes sur le litre de SP95).
Autre point : supermarchés et compagnies ne sont pas autorisés de vendre à perte. D’après l’Ufip, Le coût de distribution moyen s’élevait à 19 centimes pour le gazole, et de 22 centimes pour le SP95, le 17 avril dernier.
Quelles conséquences alors sur les tarifs ?
Prix du carburant : il ne baissera pas en dessous du plancher
Si le prix du brut venait à diminuer durant encore plusieurs semaines, le prix à la pompe ne pourrait, lui, pas être en dessous d’un certain plancher. "Un euro, c'est la limite", a estimé Francis Pousse, du Conseil national des professions de l'automobile auprès de l'AFP.
Étant donné que le déconfinement se profile dans divers pays, (c’est déjà le cas en Chine et en Allemagne), la demande de pétrole devrait donc reprendre au fur et à mesure. D’après Goldman Sachs, les prix devraient ainsi s’élever d'ici le mois de juin. Les bas prix à la pompe en France ne devraient donc pas perdurer.