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Shrinkflation : c'est LE concept marketing pointé du doigts de cette rentrée sous inflation. A tel point que le gouvernement s'est engagé à lui réserver un sort funeste. Si en apparences, tout paraît sous contrôle. C'est pourtant l'arbre qui cache la forêt. Car, les supermarchés et les marques ont plus d'un tour dans leur sac à ce niveau savent décliner ce genre de pratiques à toutes les sauces : cheapflation, greedflation ... Ces pratiques marketing, existent en effet depuis longtemps, et reviennent simplement au galop au moment opportun.
La Shrinkflation : la star des pratiques trompeuses
Dans le contexte actuel, rien n'arrête les marques et les magasins pour faire payer le consommateur, l e tout en prétextant la hausse des coûts des matières premières. Même si cela est parfois justifier, l’inflation a bon dos et permet à certaines marques de se remplir les poches, souligne très justement le site Capital.
La star des pratiques trompeuses la Shrinkflation ou la "sréduflation" en français consiste à diminuer la quantité d’un produit tout en laissant le prix inchangé, voire de l’augmenter. “Une arnaque, un scandale, une situation inacceptable”, a déclaré la semaine dernière le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, pour dénoncer cette pratique. Ce dernier a même été jusqu’à citer des marques qui n’hésitent pas à avoir recours à cet usage, parmi lesquelles : les portions de fromage de la marque Kiri (Bel).
Lays, Lipton, Amora… visées
Depuis, les langues se sont déliées et certains magasins ont même choisi d’indiquer directement dans leurs rayons à leurs consommateurs les marques qui usent de la shrinkflation. Le premier a dégaigné : le patron des magasins Carrefour, qui a décidé, le lundi 11 septembre dernier, d’informer ses clients avec cette affichette : “ce produit a vu son grammage baisser et le tarif pratiqué par notre fournisseur augmenter. Nous nous engageons à renégocier ce tarif”. Objectif : nommer les mauvais élèves et les couvrir de honte pour que les consommateurs les blacklist ! Parmi les marques sur la selette : on retrouve les chips Lays, les bouteilles de Lipton Ice Tea, la mayonnaise Amora (Unilever), les dosettes de café Dolce Gusto Grande Intenso…
Même topo chez Intermarché. Le distributeur a également décidé de prendre la parole sur le sujet. Il ne s’est pas privé pour citer la marque de pommes de terre rissolées surgelées Findus, dont le grammage est passé de 600 à 590 grammes pour un prix au kilo en hausse de 68%. Système U, au contraire a pris le parti de ne pas signaler à ses consommateurs les marques qui ont recours à cette pratique. "On s'y oppose et ça n'est pas acceptable en ce moment. Mais c'est un dispositif légal et nous ne les dénoncerons pas. C'est à l'État de le faire", a confié ce mardi matin le patron de Système U, Dominique Schelcher, au micro de FranceInter.
Cette attitude des distributeurs à l'égard des marques reste en effet à nuancer. Car, c ertains ne sont pas exemplaires sur leurs propres produits. Ce qui a été pointé du doigts par une récente étude du magazine 60 millions de consommateurs, comme le rappelle Franceinfo Pour lutter contre cette pratique et mieux encadrer les changements de formats des packagings, le ministre de l’Économie a annoncé présenter un texte de loi début octobre. En attendant, d'autres pratiques similaires continuent de faire des ravages en magasin comme la "cheapflation". On vous explique.
Qu'est-ce que la cheapflation ?
La cheapflation : issue du mot cheap, qui signifie bas de gamme, et de la contraction d’inflation, c'est un système parent de la shrinklflation. Qui, au vu de la situation, prend de plus en plus d'ampleur. Concrètement : "cette pratique consiste à remplacer certains ingrédients entrant dans la composition d’un produit par des substituts moins chers ..." Rien d’illégal là non plus, mais cette méthode est pointée du doigt pour les risques d’aggravation de la malbouffe qu’elle porte, précise Le Figaro. Par exemple : certaines marques remplacent un fruit par des arômes, mettent plus de gras dans les produits de charcuterie, ou baissent la teneur en fromage en utilisant des substituts de bois… Il est très difficile de s'en rendre compte, à part en lisant scrupuleusement la liste des ingrédients inscrite sur le produit et souvent illisible. Autre stratagème marketing dont il faut se méfier : la "Greenflation". Dont on vous développe le principe.
Qu'est-ce que la greedflation ?
Enfin, la greedflation. Autre mot-valise anglo-saxon importé dans la langue française. De l’anglais "greed" : avidité en Français, elle désigne l’inflation qui serait provoquée par la recherche du profit par les entreprises. Concrètement, la méthode consiste à augmenter des prix de vente, sans que celle-ci soit justifiée par une hausse des coûts de production, dans un contexte d'inflation permettant de masquer l'augmentation des marges. Avec ce mécanisme, la hausse du tarif passe inaperçue à cause de l’inflation généralisée et l’entreprise dope son bénéfice. Plusieurs secteurs ne se gênent pas pour le faire. Parmi eux l'agroalimentaire. Par exemple, le prix du chocolat de marque a augmenté de plus de 30% tandis que les hausses des coûts de production et de matières premières n’ont pas atteint un tel niveau… pointe le site Capital.
Si la réalité de cette "greedflation" divise chez certains économistes, elle a été mise en lumière par la Banque centrale européenne (BCE) elle-même, ainsi que par le Fonds monétaire international (FMI), rappelle Le Figaro. La présidente de la première, Christine Lagarde, a en effet estimé que la hausse des profits des entreprises avait contribué pour les deux tiers de l’inflation en Europe en 2022. Quant au FMI, il a affirmé que les profits avaient "joué un grand rôle, contribuant à 45% de l'inflation", entre le premier trimestre 2022 et le premier trimestre 2023.