Tarifs bancaires : les frais qui augmentent en 2020Istock
Si la majorité des tarifs bancaires sont stables ou en baisse en 2020, certains ont tout de même augmenté. L'UFC-Que Choisir dénonce par ailleurs l'illisibilité de ces tarifs pour les clients.
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Bonne ou mauvaise nouvelle pour les consommateurs ? Une majorité de tarifs bancaires sont à la baisse en 2020 et d’autres stables, mais certains augmentent tout de même, avertit le Comité consultatif du secteur financier (CCSF), dans une étude publiée mercredi 26 février. Pour arriver à cette conclusion, l’instance de concertation a comparé 14 services standards proposés dans 109 établissements, dont 101 banques de réseau et huit banques en ligne, précise 20 Minutes, entre fin décembre 2019 et début janvier 2020. Résultat, six tarifs sont stables, deux restent gratuits, cinq sont en baisse mais trois augmentent. S’il s’agit plutôt d’une bonne nouvelle pour les clients, elle est tout de même à relativiser.

Tarifs bancaires 2020 : quels services vont coûter plus cher ?

Dans le détail, les hausses tarifaires les plus importantes concernent le virement occasionnel effectué en agence (+4,1%) et la tenue de compte (+3,17%). Les frais d’une carte de paiement internationale à débit immédiat ont connu une hausse de 0,8%. Comme l’explique Capital, ces différents frais ont augmenté dans près d’un quart des établissements observés par le CCSF alors qu’ils ne correspondent pas à un service rendu au client. Ils couvrent "le coût de la gestion informatique et humaine des comptes", ajoute Capital,  et s’élevaient à 20,05 euros en moyenne au début de l’année 2020.

Malgré l’augmentation de ces frais de tenue de compte, les consommateurs peuvent tout de même se réjouir, car d’autres services ont connu une baisse de leur coût. Il s’agit notamment des frais liés à la mise en place d’un mandat de prélèvement SEPA (-6,8%), qui enregistre la chute la plus importante. Comme l’explique 20 Minutes, les autres baisses sont plus marginales et concernent :

  • La fourniture d’une carte de paiement à débit systématique (-0,85%)
  • La cotisation à une offre d’assurance perte ou vol des moyens de paiement (-0,2%)
  • L’abonnement à des produits offrant des alertes sur la situation du compte par SMS (-0,1%)
  • La fourniture d’une carte de paiement internationale à débit différé (-0,1%)

Dans son rapport, le CCSF rappelle que, depuis le début de l’année 2020, les banques doivent respecter une directive européenne voulant harmoniser la dénomination des principaux services et frais bancaires des établissements. Le but ? Pouvoir les comparer d’un pays à l’autre. Pourtant, selon l’UFC-Que Choisir, les tarifs bancaires sont toujours illisibles en 2020.

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Tarifs bancaires 2020 : des frais jugés illisibles

Vous ne comprenez pas toujours les tarifs affichés par votre banque ? C’est normal selon l’UFC-Que Choisir, qui affirme : "Les frais bancaires, c'est-à-dire l'ensemble des commissions prélevées au titre de la gestion des opérations bancaires quotidiennes, se sont élevés à 25 milliards d'euros en 2018". L'association explique qu'il s'agit "d'une manne [qui] est stratégique pour les banques, ce qui ne les incite pas à en faciliter la lecture". Elle cite en exemple la BNP Paribas dont "la brochure comporte pas moins de 410 tarifs" mais aussi la Société Générale, dont les tarifs "se répandent sur 51 pages". 

"Alors que le document européen devait rendre plus clairs les tarifs", ces derniers sont "encore plus illisibles" cette année, ajoute l'UFC-Que Choisir. D’après l’association de consommateurs, des centaines de tarifs sont répertoriés et les prix affichés le sont "sur une base aussi bien annuelle que trimestrielle ou mensuelle". "Plus d’un tiers des professionnels (36%) en ont profité pour accabler encore davantage leurs clients d’une surcharge d’informations en y détaillant chacun de leurs packages bancaires", ajoute l’association.  La Fédération bancaire française n’a pas tardé à réagir à ces propos et se défend.

Tarifs bancaires 2020 : les banques se défendent

L’UFC-Que Choisir appelle les pouvoirs publics à agir en maintenant l’extrait standard des tarifs exprimés sur une base annuelle. L’association demande également à ce que soit précisé le plafonnement des frais d’incident de paiement pour les clients bancaires les plus fragiles. Les constatations négatives de l’UFC-Que Choisir n’ont pas tardé à faire réagir la Fédération bancaire française, explique 20 Minutes, qui cite l’Agence France-Presse. Selon elle, le document d’information tarifaire "est tout simplement une version européenne de l’extrait standard des tarifs développé et utilisé par les banques en France depuis de nombreuses années". Pour se défendre, la Fédération bancaire française rappelle que "tous les ans, les banques envoient les nouvelles grilles tarifaires de leurs produits et services aux particuliers, deux mois avant leur entrée en application". "C’est un des seuls secteurs marchands à el faire", conclut-elle.