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Les Françaises et les Français pourraient ne pas payer leurs dettes. Et cette seule idée suffit à considérablement effrayer les établissements bancaires, contraints de mettre toujours plus d’argent de côté pour se prémunir contre ce risque. Cela n’a rien d’une surprise, indique le site spécialisé MoneyVox qui consacre un long article à la question, puisque la propagation du SARS-CoV-2 a engendré une forte - mais pas sans précédent - crise économique en France. De nombreuses voix s’élèvent déjà au sujet des prêts garantis par l’Etat (PGE), qu’un nombre considérable d’entreprises annonce déjà ne pas pouvoir rembourser.
Mais au-delà des entreprises, comment se passe la situation pour un particulier ? Monsieur et Madame Tout-le-monde peuvent-ils tout simplement prévenir qu’ils ne rembourseront pas leurs emprunts ? Pas exactement… et pourtant les établissements bancaires prévoient d’ores et déjà des mécanismes pour parer à l’éventualité.
Créances douteuses : comment se protègent les banques ?
Afin de réagir de la meilleure façon qui soit, les établissements bancaires ont préparé un système de classement des prêts. Trois catégories existent, censées représenter le degré de risque associé à chaque emprunt.
Selon la catégorie à laquelle appartient un emprunt, la banque doit prévoir une somme différente en cas de rupture de dette de la part du particulier.
Appartenir aux catégories 1 et 2 signifie ne pas représenter un risque considérable pour la banque - et donc ne pas s’exposer soi-même à trop de dangers. Cependant, "en phase 2, la banque perçoit les signaux d’une augmentation du risque d'impayé, ce qui la conduit par exemple à dégrader la notation interne de l’entreprise emprunteuse, elle augmente sa provision compte tenu du risque supplémentaire estimé sur l'ensemble de la durée de vie du crédit", explique Laurent Quignon, responsable économie bancaire chez BNP Paribas, à nos confrères.
Banques : à partir de quand faut-il s’inquiéter ?
C’est à partir de l’arrivée en phase 3 qu’il est de bon ton de s’inquiéter. Celle-ci, poursuit MoneyVox, correspond aux créances jugées douteuses. En France, elle représente 2,7% des prêts accordés.
"Ce stade survient généralement au bout de 90 jours d'impayés mais d’autres facteurs peuvent conduire à déprécier la créance", explique encore Laurent Quignon, non sans égrener une liste d’exemples possibles : difficultés financières soudaines, baisse du niveau de revenus, du chiffre d’affaires, etc…
Que se passe-t-il une fois en phase 3 ?
Il n’y a pas que pour les banques que la phase 3 est effrayante : elle a aussi un certain nombre de conséquences bien réelles sur les clients. Ceux-ci peuvent, en effet, recevoir des mises en demeure de leur établissement bancaire, voire être privés du terme de leur emprunt… Ce qui signifie ne pas pouvoir échelonner le paiement de sa dette.
Enfin, dans le pire des cas, la banque peut exiger le paiement immédiat et en une seule fois de l’intégralité de la dette. "En pratique, la banque privilégie, en première intention, une solution amiable comme l'étalement de la dette à la déchéance du terme. Cette dernière option est en effet pénalisante pour le client et coûteuse pour l'établissement et aboutit le plus souvent à constater une perte sèche", nuance cependant Laurent Quignon dans les colonnes de MoneyVox.
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