De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La colère de certains automobilistes pourrait se transformer en joie. Après plusieurs mois de contestation sur la limitation à 80 km/h sur les routes départementales, Edouard Philippe a récemment fait marche arrière. Il a en effet annoncé au micro de Franceinfo le 16 mai dernier que la loi serait assouplie. Les élus locaux ont désormais le choix de revenir, ou non, aux 90 km/h. Cinquante d’entre eux ont déjà spécifié leur préférence pour l’ancienne norme, rapporte Le Figaro.
"Plusieurs centaines de milliers de procédures" pourraient être annulées
Ce retour aux 90 km/h n’est pas sans conséquences. Si d’un côté, cela devrait coûter cher aux contribuables, il devrait aussi avantager les conducteurs verbalisés.
"Le retour aux 90 km/h, c'est l'application de la loi qui est plus avantageuse pour l'automobiliste au détriment de celle qui l'est moins", indique Rémy Josseaume, avocat spécialiste en droit routier, à Franceinfo.
Selon le principe de rétroactivité de la loi plus douce, l'annulation ou de "plusieurs centaines de milliers de procédures" pourrait ainsi avoir lieu, précise-t-il.
Les conducteurs flashés à moins de 10 km/h de la vitesse réglementaire auront la possibilité de demander la "nullité de la procédure" assure Rémy Josseaume : "La nouvelle réglementation permet de constater qu'il n'y a plus d'infraction à la vitesse. Ou alors, ils vont pouvoir demander le déclassement des infractions que le radar automatique a pu constater."
"La conséquence logique de ce principe juridique de l’application de la loi la moins sévère devrait être tout simplement l’annulation par la justice des procès-verbaux en cours. On ne peut pas appliquer la même peine alors que la loi a changé", estime-t-il.
En revanche, toutes les personnes "qui ont déjà payé ou qui ont déjà été jugés, l'application de la loi n'aura pas d'effet sur leur dossier " puisqu’il est déjà clos.