Yannick Neuder est un nom quasi inconnu des Français comme il l'était des médias. Et pourtant il vient d'être nommé au ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles en renfort de...
Ils sont la bête noire de nombreux automobilistes. Les ralentisseurs sont présents sur l’ensemble des routes de l’Hexagone, obligeant les conducteurs à ralentir pour pouvoir les franchir. Certains sont plus traitres que d’autres et peuvent causer des dégâts sur une voiture. C’est ce qui est arrivé récemment à un conducteur de Hyères (Var), qui a décidé de ne pas se laisser faire.
Comme l’explique France Bleu, cet automobiliste doit effectuer de nombreuses réparations sur son véhicule après avoir franchi un ralentisseur… de 26 centimètres de hauteur ! Pare-chocs, carter, échappement… Les réparations de cette Mercedes s’élèvent à 2 500 euros. Une facture salée qu’il a envoyée au conseil départemental, en charge de l’entretien de la rout. Comme il l'explique à la radio, "les marquages au sol sont effacés, il [le ralentisseur, NDLR] n’est pas éclairé. Il y a eu un gros choc avec un gros bruit métallique puisque tout le soubassement de ma voiture a frotté sur le ralentisseur".
Ralentisseurs : ils ne peuvent pas être installés n’importe où
Comme l’explique l’association Pour une mobilité sereine et durable, 400 000 ralentisseurs sont actuellement répartis sur l’ensemble des routes de France et une grande majorité d’entre eux ne respecteraient pas les normes officielles de hauteur et d’emplacement qui sont pourtant fixées par la loi.
Alors quelles sont les règles ? Les contraintes à respecter sont décrites très précisément dans le décret n°94-447 du 27 mai 1994 : les autorités locales ne peuvent pas installer n’importe où, ni de n’importe quelle manière, des ralentisseurs de type dos d’âne ou trapézoïdal. Selon ce décret, "les ralentisseurs (…) ne peuvent être isolés. Ils doivent être soit combinés entre eux, soit avec d’autres aménagements concourant à la réduction de la vitesse". D’après la norme, ils ne doivent pas dépasser les 10 centimètres de hauteur.
Leur emplacement doit également suivre des règles spécifiques puisque leur installation est interdite sur des voies où le trafic est supérieur à 3 000 véhicules en moyenne journalière annuelle. Les ralentisseurs de type dos d’âne et trapézoïdal doivent aussi respecter les règles suivantes :
- Ils doivent être installés perpendiculairement à la chaussée
- Ils ne peuvent être implantés que dans des zones à 30 km/h
- Ils sont interdits dans les voies en pente, les virages, les routes empruntées par des transports publics
- Leur implantation ne doit pas entraîner une accumulation d’eau en cas d’intempéries. L’écoulement doit donc être assuré.
- Ils doivent être visibles de jour comme de nuit, par les moyens appropriés : bandes réfléchissantes, panneaux de signalisation avancée ou de position
Selon une étude du magazine Auto Plus réalisée en 2018, 37% des ralentisseurs de France sont illégaux et beaucoup d'entre eux ne respectent pas la hauteur réglementaire.