Une conductrice a saisi le Conseil d'État après avoir reçu une contravention pour stationnement. Et la juridiction lui a donné raison. Explications.
Le site Bienpublic.com a révélé jeudi une campagne de sensibilisation contre la violence routière pour le moins surprenante. A contre-courant de celles qu’on peut voir ou entendre habituellement, l'affichage mis en place par la ville à Bretenière, en Côte-d’Or, parie sur la provocation.
"Il reste encore des enfants à écraser. Vous pouvez accélérer", peut-on lire sur un panneau de signalisation présent dans la zone à 30km/h concernée. Une démarche qui n’a pas manqué de faire réagir les riverains, interrogés par Bien public. "Ça nous surprend, ça nous choque même. C’est une zone à trente et ce n’est pas respecté, alors qu’il y ait un panneau, oui, mais le contenu est déplacé. C’est n’importe quoi !", explique l’un d’entre-eux.
"C’est de l’humour, oui"
Face à la polémique naissante, le maire de la ville, Hervé Bruyère, s’est finalement expliqué. "Nous avons choisi la communication plutôt que l'information. C'est de l'humour, oui, certains diraient de l'humour noir. D'ailleurs, certains administrés m'ont demandé des explications", a-t-il réagi, interrogé par le site Francetvinfo.fr.
Le panneau original sur lequel a été placée cette affiche n’était apparemment pas respecté par les automobilistes, selon le maire. "Personne ne prenait en compte l’ancien panneau 'attention à nos enfants' placé proche des écoles", se justifie-t-il auprès de Bien public. Ce nouveau panneau aura au moins le mérite de faire réfléchir.
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