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"Enfin", soupirent les motards. Les automobilistes, qui doivent dorénavant faire preuve d'encore plus de vigilance face à cette pratique très accidentogène, font eux la grimace. La circulation "interfile" (CIF) pour les motos, scooters et tricycles motorisés est officiellement autorisée depuis le 11 janvier, et concerne ceux "mesurant moins d’un mètre de largeur". Autrement dit quasiment tous, à l'exception des side-cars qui ne sont pas légion sur nos routes... Cette limitation est une des conditions imposées par le décret n°2025-33 publié 9 janvier dernier.
Les associations de motards voient enfin le bout de la queue de ce véritable serpent de mer qui revenait sans cesse sur la table des négociations (des zones test mises en place dans 21 départements entre 2016 et 2024 par le CEREMA ont permis de conclure que si la pratique était encadrée, il n'y aurait pas de "risque accru pour les usagers", rapporte L'Automobiliste).
Il faut reconnaître que l'interdiction de circuler entre les files n'était quasiment pas respectée dans le pays, où les embouteillages sont une plaie, quand les deux ou trois-roues sont conçus pour pouvoir les éviter. Passer, en adoptant une conduite responsable, entre les interminables queues de voitures et camions aux abords des agglomérations paraissait comme une évidence. Elle est d'ailleurs sensée fluidifier le trafic.
La circulation interfile des motards aux dépens des automobilistes ?
Le problème, comme nous l'évoquons en début d'article, est que la circulation interfile est particulièrement accidentogène pour les motards. Citons l'exemple du périphérique parisien où les accidents sont quotidiens (même s'il y ont diminué de 19 % depuis la limition à 50 km/h d'après France Info) : les automobilistes changent de voie en regardant leur rétroviseur au dernier moment, et, une fois le deux-roues arrivé à hauteur, c'est le choc, parfois fatal. Ils devront donc être attentifs en permanence, ce qui peut accentuer la fatigue visuelle. Heureusement, cette "nouvelle" pratique est très encadrée.
Quelles règles pour la circulation interfile des motards ?
Outre la largeur de la moto, du scooter ou du tricyle à moteur, ceux-ci ne pouront circuler entre les files que sur les routes et autoroutes à deux fois deux voies minimum et séparées par un terre-plein central. Ils ne pourront le faire qu'à 50 km/h maximum, ou 30 km/h si la file des autres véhicules est à l'arrêt complet. Et en cas de travaux, de neige ou de verglas, cela leur sera tout simplement interdit.
Enfin, il n'auront le droit de circuler en interfile que sur les deux voies les plus à gauche de la route, où la vitesse autorisée doit être d'au moins 70 km/h (hors boulevard périphérique, aujourd'hui limité à 50). Si la moindre infraction à ces règles est constatée, la conséquence peut être salée, pour le portefeuille et pour le permis.
Jusqu'à 135 euros d'amende et 3 points en moins
Les forces de l'ordre qui prendront un usager sur le fait pourront les sanctionner d'une amende forfaitaire de 135 euros et d'un retrait de 3 points sur le permis de conduire, quelle que soit l'infaction parmi celles citées. Mais pas seulement sur le fait.
En effet, comme dans d'autres pays européens tels l'Espagne ou les Pays-Bas, la vidéoverbalisation pourra être utilisée pour attraper les tricheurs sans avoir à les interpeller. Ils recevront un courrier dans leur boîte aux lettres.