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Ce fut l'une des premières mesures du président Macron. L'une des plus audacieuses, aussi, à en croire certains de ses soutiens. "En tenant sa promesse de campagne, le président ne fait pas un cadeau aux riches. Il prend une mesure aussi courageuse que salutaire", plaidait d'ailleurs Jean-Marc Dumontet, célèbre producteur de spectacle qui s'était engagé pour le chef de l'Etat dès la campagne, dans les colonnes du Point. "Quitte à bousculer encore davantage les passions françaises, quitte à user son capital politique à court terme, Emmanuel Macron a pourtant décidé dès les premières semaines de son quinquennat de transgresser un des symboles français, que la droite malgré ses rodomontades n'a jamais aboli : l'impôt sur la fortune", poursuit-il ensuite.
L'IFI rapporte beaucoup moins que l'ISF
Emmanuel Macron a en effet décidé de transformer le célèbre ISF (impôt de solidarité sur la fortune) en IFI (impôt sur la fortune immobilière). Une réforme importante de sa première partie de quinquennat, qui est mise en application depuis le 1er janvier 2018. Mais de quoi parle-t-on exactement ? Concrètement ? D'une réduction de l'assiette de l'impôt, qui concernait auparavant différents types de biens (mobiliers et immobiliers) et qui ne permet plus "que" de taxer certains d'entre eux aujourd'hui (immobiliers, comme l'indique le nom même de l'impôt). Conséquence immédiate ? Certaines fortunes ont pu faire d'importantes économies : toutes celles et ceux dont le patrimoine était moins construit autour de la pierre que des actions ont parfois pu échapper intégralement à l'impôt… Lequel rapporte d'ailleurs nettement moins aux caisses de l'Etat (2,1 milliards d'euros rapportés en 2019, contre 4,1 milliards pour l'ISF en 2017).
Pourtant, il reste des Françaises et des Français qui cherchent à contourner l'IFI. Comment font-ils ?
Les nombreuses stratégies mises en place pour éviter l'IFI
Pour rappel, l'impôt sur la fortune immobilière ne concerne que les foyers possédant un patrimoine immobilier dont la valeur est estimée à plus d'1,3 million d'euros. Pour beaucoup des Françaises et des Français concernés, la stratégie principale consiste donc à réduire le "patrimoine taxable", de sorte à retomber sous le seuil d'exposition à l'impôt, indique le site spécialisé Boursorama, qui rédige un tutoriel à l'attention de ces contribuables aisés.
Dès lors, la solution la plus simple consiste à… se séparer de tout ou partie de son patrimoine immobilier, jusqu'à passer sous la barre des 1,3 million d'euros. Cela n'implique pas de devenir "plus pauvre", puisque l'argent est ensuite réinvesti dans d'autres biens, qui échappent à l'IFI. Ils peuvent alors opter pour des placements financiers, des oeuvres d'arts, des voitures de collections… Autant de produits d'investissement qui ne rentrent pas dans l'assiette du nouvel IFI tel que souhaité par Emmanuel Macron.
D'autant plus que se séparer de certains bien immobiliers ne signifie pas forcément les vendre…
Sortir un bien immobilier de l'assiette IFI sans le vendre
"Autre solution : vous pouvez anticiper la transmission de votre patrimoine immobilier à vos proches en leur consentant des donations de votre vivant", souligne sobrement Boursorama. Une alternative qui permet, qui plus est, de s'éviter une taxation des plus-values que ces contribuables seraient susceptibles de réaliser lors de la vente. S'ils optent pour une donation, elle doit cependant être effectuée par acte notariée, au risque sinon d'être frappée de nullité.
Par ailleurs, il est aussi possible de transformer ses biens immobiliers personnels en bien professionnel. Ce qui n'empêche pas de louer une partie de son patrimoine immobilier ou d'opter pour une SCI, qui permet notamment de réduire la valeur imposable à l'IFI de certains produits immobiliers.
D'aucuns optent aussi pour des dons à l'attention d'organismes d'intérêt général… Qui sont déductibles des impôts. Une philanthropie rémunérée, donc.