De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Mis en place depuis décembre 2022, le dispositif "bonus réparation" permet à de nombreux Français de faire des économies, mais pas que. Ils sont également encouragés à se tourner vers des réparateurs agréés pour remettre en état leurs appareils en mauvais état ou défectueux. Et pourtant, même si certains se prêtent au jeu, l’aide peine à convaincre de nombreux bénéficiaires potentiels.
Afin de remédier à cela, la secrétaire d’Etat chargée de l’écologie, Bérengère Couillard a annoncé le 20 avril dernier, que le bonus allait être d’abord doublé puis amélioré, et ce, dès le 1er juillet prochain. Par ailleurs, le nombre de réparateurs certifiés QualiRépar devrait être revu à la hausse.
Certaines enseignes refusent les bénéficiaires du dispositif
QualiRépar dispose déjà de nombreux partenaires, comme le confirme Capital: "480 entreprises représentant plus de 1 200 sites de réparation". Parmi les marques déjà impliquées, figurent Boulanger et Leclerc, qui ont été les premiers à rejoindre le mouvement et à être labellisés par la suite. Autrement dit, si l’un de vos appareils électroménager (aspirateur, robot de cuisine, trotinette éléctrique etc…) vous lâche, il vous suffit de vous rendre dans l’un des services après-vente de ces deux enseignes.
D’un autre côté, le groupe Darty Fnac continue de se montrer opposé à une association. La marque dispose déjà d’un abonnement de réparation et ne se voit pas changer sa politique pour le bonus réparation : "pour intégrer nos clients responsables qui ont souscrit à notre abonnement Darty Max ou à une extension de garantie, nous avons demandé une révision du champ d’application du fond de réparation", comme l’expliquait le groupe en avril dernier. Sans oublier que grâce à cet abonnement, la marque se constitue une stratégie de développement durable - financière conséquente. En termes de chiffres, l’abonnement proposé par le groupe permettrait une "mutation du modèle économique de Fnac Darty", qui cumule 16 fois plus d’adhérents que le programme du gouvernement (plus de 800 000 clients contre 50 000 pour le bonus réparation).
Une lutte en faveur des réparateurs
Tandis que Fnac Darty désigne son non-engagement selon des raisons "d’application du champ de réparation", la marque Boulanger quant à elle invoque d’autres motifs. En effet, selon David Tourquetil, directeur service et économie circulaire pour Boulanger, une "raréfaction de la ressource technique" est constatée, même si c’est "un métier formidable, avec une relation très satisfaisante avec les clients", comme il le confie pour Le Figaro. Il plaide également pour "un dispositif qui rémunérerait plutôt le réparateur afin de soutenir ce métier".
Dans l’espoir d’un revirement de situation quant à leur décision d’adhérer ou non à la mesure, les clients Darty Fnac ou Boulanger sont pour l’instant privés de bonus jusqu’à au moins le milieu de l’été. D’autant plus que les démarches pour décrocher le précieux sésame peuvent durer entre six et huit semaines.