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Les Français sont inquiets. Les derniers sondages font état de la préoccupation grandissante de foyers pour le budget. Sous le joug de l'inflation, la population resserre les dépenses, craint l'avenir et les factures. Ainsi, 87% des Français déclaraient mi-septembre être plus vigilants quant à leurs dépenses, selon un sondage réalisé par Odoxa pour France Bleu. Une problématique qui, si elle est connu des catégories les plus modestes, s'étend désormais également aux catégories aisées, touchant ainsi 82% des foyers gagnant 3.500 euros ou plus par mois. Une grande partie de la population a réduit ses dépenses de biens de consommation courante. Selon le Secours populaire en septembre, plus de la moitié des Français (53 %) n’arrive pas à mettre de l’argent de côté et 18 % vivent à découvert. Pire, un Français sur trois, soit 32 %, "n’est pas toujours en capacité de se procurer une alimentation saine en quantité suffisante pour manger trois repas par jour".
Pas de répit pour les ménages, la rentrée s'est annoncée sous les sombres auspices d'une nouvelle hausse des prix du carburant, proche de celle connue lors des premières semaines du conflit ukrainien. De très nombreuses stations affichent désormais des prix qui excèdent 2 euros le litre. Dans les rayons des supermarchés, la tendance est également à l'augmentation, malgré les paniers anti-inflation arrachés aux grandes surfaces au printemps. Dans ce contexte perturbé, Emmanuel Macron a fait plusieurs annonces ce dimanche 24 septembre au soir sur TF1 et LCI, et tenté sans détour de rejoindre les Français sur le terrain du quotidien.
Alimentation : de nouvelles négociations sur les prix
Concernant l'alimentation, le président a volontiers reconnu que les ménages était toujours contraints par le budget et forcés de "choisir dans le caddie". Emmanuel Macron cible la grande distribution, qu'il accuse de ne rien concéder sur ses marges. "Quand on voit les prix, c'est très nettement au-dessus de l'augmentation des matières premières", a-t-il pointé. En clair : les producteurs produisent pour plus cher, certes, mais les distributeurs ne pratiquent pas des marges proportionnelles. Un texte sera présenté ce mercredi 27 septembre en Conseil des ministres pou r "rouvrir les négociations commerciales avec les grandes enseignes et les grands industriels", ces "grands groupes qui ont fait flamber les prix de certaines de leurs marques". La discussion devrait déboucher sur "un accord sur la modération des marges dans tout le secteur", espère le président. A la clé ? Des prix plus faibles, ou du moins stables, pour certains produits.
Toutefois, cette tentative de forcer la main des gros groupes de distribution pourrait se casser les dents sur un refus tout net des intéressés. C'est en tout cas le destin de l'annonce d'Elisabeth Borne sur la "vente à perte" du carburant, éphémère proposition qui après avoir enflammé le débat avec les distributeurs pendant 10 jours a été enterrée par le président dimanche. Le chef de l’État ne veut s’en servir que comme "menace" et lui préfère une nouvelle aide de 100 euros "limitée aux travailleurs les plus modestes". Celle-là même qui avait été rejetée catégoriquement par Bruno Le Maire à la rentrée. Si les contours de la proposition sont encore flous, il apparait que l'indemnité sera "limitée aux travailleurs" qui "ont besoin de rouler" et n’ira pas au-delà de la moitié des Français qui gagnent le moins. L’indemnité pourrait atteindre "100 euros par voiture et par an". Du reste, Elisabeth Borne est renvoyée au front et va demander cette semaine à la filière « de faire à prix coûtant ». Une mesure que dont les spécialistes minorent déjà les effets. Sur franceinfo ce lundi 25 septembre au matin, Olivier Gantois, président de l’UFIP Énergies et Mobilités, et porte-parole des pétroliers en France, a expliqué que la vente à prix coûtant n’aura pas d’effet miracle sur les prix des carburants. "Quand on passe du prix pratiqué aujourd’hui au prix coûtant, on parle de quelques centimes par litre seulement de remise à la pompe." "J'adore la bagnole" a conclu le président. Et la planète ? Si le président a annoncé que les deux dernières centrales au charbon du pays seront converties à la biomasse d'ici à 2027, il n'envisage par d'interdire l’installation de chaudières à gaz, comme l’exécutif l’avait un temps envisagé, pour ne pas pénaliser les Français des zones rurales "sans solutions".Carburant : un nouveau chèque
Exit la vente à perte, place à la vente au prix coutant