Tarifs SNCF : comment les prix ont été gonflés pour certains voyageurs

Jusqu'en juin dernier, les personnes voyageant avec un animal devaient dépenser sept euros si ce dernier pesait moins de six kilos ou 50 % du prix d'un billet plein tarif de seconde classe s'il pesait plus. Alors quand la SNCF a annoncé la mise en place d'un tarif unique de sept euros, quel que soit le poids de l'anima l, les propriétaires de chiens et de chats ont applaudi. Mais c'était sans compter sur la nouvelle règle en cas de correspondance, comme l'a rapporté Capital mercredi 27 juillet. 

"J’étais tellement contente quand j’ai appris la nouvelle, mais j’ai changé d’humeur quand j’ai dû acheter mon billet…", a ainsi confié la propriétaire d'un petit Cavalier King Charles à nos confrères. Lorsqu'elle a voulu réserver ses billets de train pour se rendre chez sa fille, elle a eu une mauvaise surprise. On lui demandait de régler 21 euros pour son petit chien, alors qu'elle s'attendait à devoir payer sept euros. Pensant à une erreur, elle a donc contacté la SNCF.

"Est-ce normal ?"

C'est là qu'on lui a expliqué que les règles concernant les correspondances avaient également été modifiées. En raison de deux correspondances, cette voyageuse devait en effet emprunter trois trains différents. Jusque-là, elle ne prenait qu'un seul billet pour son petit chien, peu importe le nombre de correspondances. Désormais, elle doit lui prendre un billet pour chaque train. Soit, pour ce trajet, trois billets à sept euros. 

Un coup dur constaté par d'autres voyageurs. Sur Twitter, ils sont nombreux à s'étonner de ces nouvelles règles. "Je viens de réserver mes billets pour les vacances et je vois que pour le transport de mon animal, je dois payer un billet pour chaque train en correspondance. Est-ce normal ?", s'interroge l'un d'eux, alors qu'un autre déplore d'avoir vu passer le prix des billets de ses chats de 28 à 56 euros.

"Une contrepartie à l’uniformisation des tarifs"

Pour justifier ce changement de règle, la SNCF a expliqué à nos confrères de Capital qu'elle avait été contrainte d'associer chaque billet animal à un train précis, "en raison de la dématérialisation des titres de transport des animaux". Elle a également évoqué "une contrepartie à l’uniformisation des tarifs" tout en assurant que les usagers restaient gagnants dans l'ensemble. 

"Si on compare à ce que l’on a perdu en baissant le tarif pour les plus gros chiens, les comptes ne s’équilibrent pas", a-t-elle assuré. La solution semble donc claire : limiter au maximum les correspondances lorsqu'on transporte un animal.