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Vengeance ou coup de folie ? Les enquêteurs se posent toujours la question, une semaine après la découverte du corps sans vie de Lola dans une valise. L’adolescente de 12 avant avait disparu quelques heures plus tôt en rentrant du collège, abordée par une jeune femme à l’entrée de son immeuble. Ensuite, plus rien. La police remonte très vite la piste et procède à l’interpellation de Dahbia B. samedi 15 octobre au matin : elle avoue le crime, donnant de nombreux détails sur les sévices infligés à Lola, avant de se rétracter et d’évoquer "un rêve". Mise en examen en début de semaine pour viol et meurtre sur mineure de moins de quinze ans, la suspecte a été incarcérée à la prison de Fresnes, où elle est à l’isolement.
Meurtre de Lola : qui est vraiment Dahbia B. ?
Les forces de l’ordre cherchent maintenant à comprendre le mobile de Dahbia B., décrite comme sans-domicile et vivant de temps en temps chez sa sœur, qui habitait le même immeuble que la victime. Qui est vraiment cette femme de 24 ans, de nationalité algérienne et arrivée en France il y a plusieurs années ? Aux enquêteurs, elle a expliqué – après avoir vu les photos du corps de Lola – que ça ne lui faisait "ni chaud ni froid", car elle aussi avait été "violée" et avait vu ses parents mourir "devant ses yeux".
Les parents de la jeune femme sont bien morts tous les deux, explique Le Parisien. D’abord son père, resté en Algérie, puis sa mère, emportée par un cancer du col de l’utérus il y a deux ans. Le quotidien francilien est allé à la rencontre d’un homme qui fréquentait la mère de famille et ses trois filles. Il connait Dahbia B., qui l’appelle encore aujourd’hui "tonton" et dont il a suivi le quotidien pendant plusieurs années.
Quelques jours avant le drame, elle est d’ailleurs venue boire un café au bistro tenu par cet homme, que le journal appelle Hakim. "Dahbia avait le visage creusé, elle était comme perdue. Elle n’était pas en forme, ça se sentait", explique cet ami de la famille au Parisien, avant d’ajouter : "Je lui ai parlé de sa maman, de la difficulté de vivre sans elle. Je voyais bien qu’elle n’était pas bien". Avant cette ultime rencontre, ceux qui l'ont connue dressent un portrait bien différent...
Meurtre de Lola : Dahbia B., une ado "pas vraiment gentille" et "arrogante"
Pour connaître les premières années de Dahbia B., il faut se rendre en Algérie, plus précisément dans le quartier de Belouizdad à Alger. Le Parisien a interrogé un cousin de la famille, qui raconte qu’elle "a souffert quand elle était petite" : "Sa famille était pauvre. Tout le monde vivait dans une seule chambre". Qui était-elle vraiment ? Certains évoquent auprès du quotidien une fille "aimable, calme et timide", mais un homme qui l’a connu au collège parle plutôt d’une adolescente "pas vraiment gentille", parfois "arrogante" qui "se moquait du physique" des autres filles.
Arrivée en France avec ses deux sœurs, pour rejoindre leur mère, Dahbia B. vit alors au dernier étage d’un immeuble de Bry-sur-Marne (Val-de-Marne) et est scolarisée dans un lycée de Champigny, dont elle ressort sans le bac. Hakim, l’ami de la famille, explique au Parisien qu’elle n’était pas bonne élève : "Quand la maman était convoquée pour les absences de sa fille, je l’accompagnais. Dahbia essayait de la duper en lui disant que le rendez-vous était dans telle salle alors que c’était dans une autre. Juste pour pouvoir dire : ‘T’as vu, il n’y a personne on rentre’. Moi j’étais là justement pour éviter ce genre de choses". Tout aurait changé à la mort de sa mère, il y a deux ans.
Meurtre de Lola : Dahbia B. a-t-elle "pété les plombs" à la mort de sa mère ?
Pour tous ceux qui connaissent la jeune femme et qui ont accepté de parler au journal, c’est la stupéfaction : comment a-t-elle pu commettre un crime aussi horrible ? Un ancien voisin de la famille pense que la situation a changé après le décès de la mère : "Au début, il n’y avait pas de problèmes. Mais quand la maman est morte, ce n’était plus pareil. J’entendais des éclats de voix que je n’entendais pas avant. Les deux sœurs se criaient dessus. Je suis persuadé que la jeune femme a pété les plombs à la mort de sa mère".
Livrées à elles-mêmes, les deux jeunes femmes ne parviennent plus à payer le loyer de l’appartement et finissent par en être expulsées. Ensuite, raconte Hakim, "elles ont fait leur vie chacune de leur côte". Selon lui, la sœur de Dahbia B. – qui vivait dans l’appartement où le crime a eu lieu – est "une fille très bien" qui "a épousé un chef pâtissier". En ce qui concerne la suspecte, il conclut auprès du quotidien : "Je ne comprends pas qu’elle ait pu se livrer à des actes pareils". Le mystère Dahbia B. demeure.