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C’est une affaire qui a ému la France entière. Le 14 octobre dernier, Lola, jeune collégienne de 12 ans, était retrouvée sans vie dans le 19 e arrondissement de la capitale, après avoir été torturée et violée.
La principale suspecte, dénommée Dahbia B., était mise en examen quelques jours après. Âgée de 24 ans, elle a depuis pu être entendue par un expert psychiatre, dans le cadre de son examen psychiatrique.
Selon le rapport rendu par le spécialiste au juge d’instruction chargé de l’enquête 28 novembre dernier, dévoilé par Le Parisien, la meurtrière présumée ne souffre "d’aucun trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli ou altéré son discernement". "La folie d’un acte ne doit pas subir l’amalgame de la nécessaire folie de son auteur", précise même l’expert.
Meurtre de Lola : le portrait psychiatrique de Dahbia B.
Ainsi, cette femme devrait pouvoir être jugée devant une cour d’assises. Cependant, si elle ne semble pasatteinte d’un trouble psychiatrique, le psychiatre affirme tout de même que les faits qui lui sont reprochés "sont bel et bien en rapport avec un trouble grave et complexe de sa personnalité".
Le rapport dresse un portrait particulièrement sombre de la personnalité de la jeune femme. Elle aurait notamment "un haut potentiel narcissique psychopathique, c’est-à-dire une surestime de soi". Mais elle aurait également une "tendance à la manipulation ainsi qu’une structuration perverse de sa personnalité tentant de disséminer le trouble et la confusion chez son interlocuteur".
En conséquence de ces troubles, elle est en proie au mensonge pathologique et serait même dénuée d’empathie et de culpabilité. Ainsi, la suspecte est, toujours selon l’expert, dans un constant "rapport de domination" avec son entourage. "L’autre devient sa proie, un moyen de jouissance sur lequel elle pose son emprise."
Meurtre de Lola : un crime en lien avec un ancien traumatisme
Selon le médecin, la personnalité de Dahbia B. pourrait être liée à un ancien traumatisme, enfoui dans son inconscient, de nature sexuelle. "Les questionnements devront se centrer sur le féminin, l’enfance et la notion de souillure au cœur de son intimité…", explique le rapport.
Pour l’expert ce traumatisme pourrait être en lien direct avec le crime. "L’idée inconsciente aurait été de se rapprocher de l’idéalisation d’une enfance perdue lors du décès de ses parents. Elle se serait sentie comme une enfant orpheline face à l’adversité du quotidien, le tout exacerbé par sa vie précaire sur le plan social et sentimental."
Durant son évaluation psychologique, Dahbia B. est revenu sur les faits et les nie toujours auprès du psychiatre, assurant que c’est "un fantôme qui a tué" Lola.
Dahbia B. : "c’était un fantôme qui a tué cette petite"
Auprès du médecin, la meurtrière présumée est revenue sur la version des faits qu’elle avait livré auprès des enquêteurs. "Je ne sais pas s’ils m’ont endormie mais ce que j’ai raconté, c’est n’importe quoi… Cet enquêteur, c’est Sheitan (le diable) (…) Dieu voit tout, c’était un fantôme qui a tué cette petite sans que je le sache", a-t-elle assuré. Mais ce n’est pas tout, puisqu’elle affirme également avoir été droguée, séquestrée et violée par un homme qui l’aurait poussée à transporter la malle contenant le corps de la collégienne.
Malgré l'absence de trouble psychiatrique, le rapport insiste tout de même sur l’aspect dangereux de la jeune femme. "Sur le plan social , sa dangerosité doit retenir toute l’attention, le risque de violence étant évalué comme étant très élevé."