Patiente morte au CHU de Dijon : le témoignage bouleversant de sa familleIllustrationIstock
Elle est entrée à l'hôpital pour une simple opération, qui n'aura jamais lieu. Claudette, 77 ans, est décédée le 31 août dernier au CHU de Dijon. Sa famille clame que l'établissement l'a laissée mourir de faim. Découvrez leur témoignage.

Admise au CHU de Dijon le 23 août 2022 pour une fracture à la jambe, Claudette, âgée de 77 ans, ne quittera jamais plus l’hôpital. Quelques jours plus tard, le 31 août, la patiente s’éteint. Selon ses enfants, c’est la faim qui aurait eu raison d’elle.

Lors de son arrivée à l’établissement, Claudette doit subir une opération, qui est reportée à plusieurs reprises. Jours après jours, la femme patiente. Mais son quotidien à l’hôpital aurait très rapidement pris une tournure dramatique.

En effet, selon ses enfants, les médecins auraient décidé de garder la patiente à jeun en vue de son opération. Elle aurait uniquement eu le droit de manger un bouillon de légumes le 24 août au soir. "C’est la seule nourriture qu’elle aura eue jusqu’à sa mort", rapportent-ils.

Jean et Murielle, les enfants de Claudette affirment qu’ils l’avaient "tous les jours" au téléphone. Le fils explique ainsi à BFMTV que sa mère aurait demandé plusieurs fois aux infirmières si elle pouvait manger. " Ils lui ont dit 'non, vous devez être à jeun, vous allez être opérée demain.' Et ça pendant plusieurs jours", a-t-il déclaré auprès de nos confrères. "Sur la porte de sa chambre, il y avait le tableau 'à jeun', continuellement", renchérit Murielle.

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"On ne veut pas que d'autres familles se retrouvent dans cette détresse"

C’est ainsi que, dans la nuit du 28 au 29 août, la famille est prévenue que la femme de 77 ans est transférée en réanimation pour "déshydratation complète", poursuit sa fille. Quelques jours plus tard, elle s’éteint. Après cela, les enfants décident de porter plainte contre le CHU de Dijon et affirment n’avoir eu aucune réponse ni excuse de la part de l’hôpital. "Je leur ai demandé ce qu’il s’est passé. Ils n’ont jamais pu nous le dire", regrette Jean.

"On n'espère pas grand chose, ça ne va pas faire revenir notre mère, mais on ne veut pas que d'autres familles se retrouvent dans cette détresse-là.", justifient-ils.