De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le lundi 16 novembre 2020, le procès pour le meurtre d'Alexia Daval a débuté à Vesoul, dans la Haute-Saône. Jugé pour des faits d'octobre 2017, Jonathann Daval est en effet suspecté d'avoir étranglé à mort son épouse avant de brûler partiellement sa dépouille. Depuis la mort de leur fille, une question torture les parents d'Alexia : pourquoi leur gendre aurait-il commis un crime d'une telle atrocité ? Selon le meurtrier présumé, ce dernier était victime des violences physiques et verbales de sa conjointe. Mardi 17 novembre 2020, la cour d'assises a décidé de s'intéresser à ces "crises" que Jonathann Daval dénonce depuis ses premiers aveux.
D'après les informations du Parisien, la victime présentait un trouble inconnu depuis l'automne 2016. Difficile de déterminer exactement de quoi souffrait Alexia. Le quotidien régional, qui se base sur les informations données par son médecin traitant, évoque notamment une agressivité vis-à-vis du conjoint. Ces crises se matérialisent, chez Alexia, par des moments d'absence, des troubles du langage, un goût métallique dans la bouche ou encore l'impression d'être en état d'ébriété. Selon les experts qui se sont succédés à la barre, il pourrait s'agir des effets du traitement pour l'infertilité d'Alexia, de ceux d'un médicament pour l'asthme, d'une maladie mentale ou même d'une épilepsie non diagnostiquée...
Affaire Daval : des crises dont Jonathann est le seul témoin
En mars 2017, soit quelques mois avant le meurtre, Alexia Daval consulte un neurologue pour en apprendre davantage sur les troubles dont elle souffre. Toutefois, les examens n'aboutissent à rien de concluant. Selon Jonathann Daval, les épisodes de violence deviennent de plus en plus fréquent, jusqu'à trois fois par semaine. Néanmoins, il semblerait que le meurtrier présumé soit le seul témoin de ces "crises".
En effet, ces dernières étaient systématiquement suivies par une amnésie d'Alexia. Maître Caty Richard, avocate de la famille de la victime, a une autre vision des faits : "Mais on ne peut pas prendre pour acquis ces épisodes de violences, il n'y a que Jonathann Daval qui en parle !", s'exclame-t-elle. Selon elle, l'origine de l'état somnolent d'Alexia se trouve ailleurs...
Affaire Daval : où en est l'hypothèse de la soumission chimique ?
La découverte de molécules sur le corps d'Alexia laissent place à l'hypothèse de la soumission chimique. En effet, des traces d'un somnifère, d'un décontractant musculaire et d'un antalgique opiacé ont été retrouvées dans le sang et les cheveux de la victime. Ces médicaments auraient un effet si affaiblissant qu'ils seraient incompatibles avec les épisodes de violence tels qu'ils sont décrits par le prévenu. "La définition de la soumission chimique, c'est affaiblir quelqu'un, on peut l'obtenir avec divers médicaments. Les victimes racontent être dans un état second, avec une levée d'inhibition, puis une amnésie, avec des trous noirs…", explique Maître Richard.
L'avocate de la partie civile évoque la possibilité d'une administration à son insu, "un peu comme les sirops que les parents donnaient à l'époque à leur enfant pour avoir la paix". Une hypothèse qui contredit donc le mobile donné par Jonathann Daval...
Affaire Daval : le mobile du meurtre ?
D'après Ouest France, le suspect affirme qu'une énième dispute a éclaté entre les époux le soir du meurtre. Jonathann Daval aurait refusé un rapport sexuel à la victime, qui serait rentrée dans une colère noire, assénait notamment qu'il ne serait pas "un homme".
Le prévenu affirme alors l'avoir étranglée et battue à mort "pour qu'elle se taise". Depuis ses premiers aveux, le meurtrier présumé désigne ces crises de violence comme le mobile du meurtre.