Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
- 1 - Erreur n°1 : omettre de faire jouer la concurrence
- 2 - Erreur n°2 : ne pas passer par un courtier
- 3 - Erreur n°3 : se placer en position de faiblesse face aux banques
- 4 - Erreur n°4 : se focaliser uniquement sur les taux de prêts
- 5 - Erreur n°5 : négliger les conditions particulières et générales du prêt
David Guichon, courtier en immobilier et responsable d’agence au sein de acecrédit (Groupe ACE) tient à le souligner. "La tendance est au beau fixe pour les investisseurs. Pourquoi ? D’une part, parce que les taux d’emprunt sont actuellement faibles (comptez : 1,40 % en moyenne pour un crédit contracté sur 20 ans ; 1,60 % pour un prêt souscrit sur 25 ans) ; d’autre part parce que les banques ont tendance, en ce moment, à développer une approche plutôt agressive envers leurs clients. L’ensemble de ces éléments joue clairement en faveur des acquéreurs. Sans compter", précise notre spécialiste, "que l’amortissement sur les prêts s’avère particulièrement fort. Il est donc, actuellement, intéressant pour un acheteur d’emprunter sur une plus longue durée. En empruntant maintenant de l’argent que vous placez à long terme, vous rentabilisez davantage votre investissement parce que vous gagnez, au final, plus que ce que l’emprunt ne vous aura réellement coûté".
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Une conjoncture qui se veut, vous l’aurez compris, particulièrement favorable si vous avez pour projet d’investir dans l’immobilier, mais qui ne doit pas, pour autant, vous faire oublier que votre banquier demeure un commerçant comme les autres. Zoom sur cinq erreurs à éviter au moment de souscrire un prêt immobilier.
Erreur n°1 : omettre de faire jouer la concurrence
En matière d’investissement immobilier et notamment de souscription de prêt, le premier impair repose sur le fait d’oublier de mettre les banques en concurrence. David Guichon le sait :
"Faire jouer la concurrence au moment de contracter un prêt s’avère primordial. Les banques peuvent, en effet, opter pour des stratégies différentes selon les périodes. En ne vous adressant qu’à une seule instance bancaire", poursuit notre expert, "vous pouvez potentiellement la solliciter au mauvais moment. Ce qui, très concrètement, implique que vous pourriez ne pas parvenir à négocier un bon taux, ou bien l’obtenir dans de mauvaises conditions. Pire encore, vous pourriez également essuyer un refus. D’où l’absolue nécessité de vous renseigner auprès de plusieurs banques afin de faire jouer la concurrence". Sauf que…
Erreur n°2 : ne pas passer par un courtier
Faire jouer la concurrence est une chose, s’y atteler sans passer par un courtier peut se révéler problématique. De fait, notre responsable d’agence au sein de acecrédit, n’en démord pas : "Il ne faut surtout jamais aller faire le tour des banques soi-même avant d’aller voir un courtier. En effet, le courtier ne pourra plus solliciter, par la suite, les instances bancaires que vous avez préalablement consultées. Il est préférable de contacter un courtier le plus tôt possible (à condition cependant de bien vérifier qu’il travaille avec toutes les banques). Sans compter que le premier rendez-vous est généralement gratuit. Le courtier va vous permettre de bénéficier de son volume d’affaires. Il a donc une plus grande légitimité auprès des banques. Grâce à ce poids, vous avez la possibilité de profiter de taux plus intéressants".
Erreur n°3 : se placer en position de faiblesse face aux banques
Selon David Guichon, pas de doute. Pour bénéficier du taux d’emprunt le plus bas possible, il relève de l’absolue nécessité de ne « pas se mettre en position de faiblesse vis-à-vis des banques ». Et de préciser : "Il est primordial de bien présenter son dossier, de le préparer comme il se doit en amont par exemple et de disposer de relevés de comptes toujours au beau fixe. Sachez qu’au minimum trois mois de relevés vous seront demandés".
"L’objectif", poursuit notre spécialiste, "tient également au fait d’éviter le plus possible les commissions d’intervention. Comprenez : ces frais bancaires que l’on vous prélève lorsque vous dépassez un découvert autorisé par exemple. Il est, dans tous les cas et ce, avant même de vous lancer dans des visites, important de solliciter l’expertise d’un courtier pour vous assurer de la solidité de votre dossier".
Erreur n°4 : se focaliser uniquement sur les taux de prêts
Le fait d’accorder un trop grand crédit aux taux appliqués sur votre emprunt est une erreur. Pour David Guichon, il importe avant tout de se fixer un objectif. Ou plutôt une marge de sécurité à ne pas dépasser. "Il est essentiel de bien choisir la durée de votre prêt en s’attachant plus, à la vue des taux actuels, à ne pas dépasser une mensualité plafond que l’on doit se fixer", indique notre expert. Et de poursuivre : "Il est également primordial de ne pas oublier de penser aux charges qui vont se rajouter à celui-ci".
Mais il le sait. Au-delà de cette marge de sécurité à appréhender, le fait de ne pas analyser comme il se doit les taux d’assurance appliqués se révèle tout sauf judicieux. "Attention à bien analyser les assurances dans le détail, mais également leur mode de remboursement, leurs options, ainsi que leurs exclusions", souligne-t-il notre spécialiste. Et de rappeler que "le taux de l’assurance est aussi important à négocier que celui du prêt".
Erreur n°5 : négliger les conditions particulières et générales du prêt
Au final, notre responsable d’agence au sein du Groupe acecrédit, considère que le seul fait de sélectionner un prêt compte tenu du taux appliqué constitue une erreur. Parallèlement à cela, il est nécessaire, selon lui, – comme pour l’assurance prêt – de "bien étudier les conditions particulières et générales de votre futur emprunt, de moduler comme il se doit vos futures mensualités – quitte à vous assurer que vous pouvez cesser de rembourser votre prêt ponctuellement dans le cas où vous rencontreriez quelques difficultés financières. Il est également essentiel de vérifier que vous pouvez, si vous le souhaitez, effectuer un remboursement total ou partiel gratuitement", conclut David Guichon.
Une fois ces potentiels impairs ou omissions écartés, vous disposez, de fait, alors de tous les outils nécessaires pour négocier au mieux votre crédit immobilier.
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