De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Depuis vendredi 10 février, l’affaire Pierre Palmade est sur toutes les lèvres. Difficile de passer à côté de ce drame qui a fait plusieurs victimes. Et difficile de passer également à côté des éléments qui accablent l'humoriste. Ses addictions et sa soirée “chemsex” sont au cœur de l’enquête d’autant plus qu’il ne serait pas à sa première interpellation.
Ce mercredi matin, deux des trois victimes de la voiture percutée par celle de Pierre Palmade «étaient encore en réanimation», a fait savoir leur avocat Me Mourad Battikh, sur BFMTV. Une femme enceinte de 27 ans, également gravement blessée, a quant à elle perdu son bébé.
D’après les derniers éléments de l’enquête, Pierre Palmade va être rapidement entendu par la police et un homme, suspecté d'être l'un des passagers présents dans la voiture du comédien, a été interpellé à Clichy-la-Garenne (92).
Pierre Palmade : que sait-on de cette nouvelle affaire de “chemsex” ?
Le 2 février dernier, quelques jours seulement avant le drame qui s’est joué sur cette route de Seine-et-Marne, Pierre Palmade comparaissait déjà dans une affaire de drogue avec un «escort boy» comme le révèle nos confrères du Figaro. Les faits remontent à 2021, un trafiquant de drogue est arrêté à Paris en même temps que plusieurs clients. L'un d'eux, un jeune escort gay, a la carte bleue de Pierre Palmade sur lui. L'humoriste est donc convoqué par la police. Il expliquera avoir confié sa carte de crédit à son jeune escort pour qu'il leur achète des sextoys et de la drogue.
Devant la 14e chambre correctionnelle du tribunal de Paris l'humoriste ne sera pas poursuivi comme usager selon la procédure de reconnaissance préalable de culpabilité. Pierre Palmade est un récidiviste.
En tout cas, la mise en garde ne lui aura pas servi de leçon, Pierre Palmade est désormais visé par une double enquête : «Homicide et blessures involontaires »et «infraction à la législation sur les stupéfiants.»
Il a d’ailleurs été placé en garde à vue le mercredi 15 février suite à sa sortie de réanimation. Selon France Info, le comédien a quitté l'hôpital du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), il a été transporté sous escorte à l'hôpital de Melun pour être entendu dans un milieu médicalisé.
Malgré les déclarations de ses proches qui affirment qu’il se soigne sur ses addictions, le drame aurait-il pu être évité en le condamnant ? En quoi la pratique du “chemsex” a-t-elle influencé son comportement ce soir-là ? Le sexologue Sébastien Garnero, nous aide à y voir plus clair.
Affaire Palmade : c’est quoi une soirée “Chemsex” ?
Selon les informations fournies par l’enquête Pierre Palmade sortait d’une soirée “marathon de sexe” sous les effets de la drogue qui aurait duré 24 heures. Il a d’ailleurs été contrôlé positif à la cocaïne à la suite de l’accident.
Le chemsex, "c’est la contraction de chimique (chemico) et de sexualité (sex). Il s'agit donc d'une pratique liée à l’usage de drogue pendant les actes sexuels", explique Sebastien Garnero. Lors de cette pratique, l’idée est d'avoir des activités sexuelles pendant plusieurs heures donc d’être stimulé. La drogue permet également d’avoir une forte désinhibition, ainsi que plus d'excitation et une altération des perceptions.
Le “Chemsex” a émergé dans les pays anglo-saxons et plus particulièrement à Londres avant d’arriver en France, dans les années 2010. C’est une pratique qui, au départ, est issue essentiellement des milieux gays explique le sexologue, mais aujourd’hui elle existe dans tous les milieux. Cela s’est beaucoup surdéveloppé avec l’effet des réseaux sociaux, des sites de rencontres qui facilitent les rencontres et les organisations de ce genre de soirée.
Les produits utilisés pendant ces orgies sont des psychostimulants bien souvent consommés en les additionnant. On retrouve dans ces cocktails : le poppers, le GHB, le GBL, l’amphétamine, la kétamine, la cocaïne ou encore la MDMA.
Soirée “Chemsex”: quels sont les dangers ?
Les principaux risques sont l es maladies sexuellement transmissibles puisque le sexologue constate que les personnes adeptes du “chemsex” ne se protègent pas toujours. Il note quasiment cinq fois plus de risques d’IST que lors de rapports ordinaires.
Mais le problème vient surtout de la consommation excessive de drogue, car de nombreux problèmes peuvent en découler comme l’overdose, surtout s’il y a un mélange de plusieurs substances. Avec la kétamine, il y a des risques hallucinatoires, le GHB de part ses effets secondaires peut provoquer un manque de cohérence. Difficile par exemple, de déterminer si le rapport sexuel est consenti ou non. Quant à la cocaïne, elle, provoque des risques cardiovasculaires.