Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Une semaine de course contre la montre, qui n’aura pas suffi. Sihem Belouahmia, 18 ans, a été retrouvée morte dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 février dans une forêt du Gard, une semaine après sa disparition. La jeune fille de 18 ans n’avait plus donné signe de vie depuis le 25 janvier au soir, après son départ du domicile de sa grand-mère situé à la Grande-Combe.
Ne croyant pas à un départ volontaire, le parquet d’Alès avait très vite ouvert une enquête pour disparition inquiétante, requalifiée ensuite pour enlèvement et séquestration. Les forces de l’ordre avaient également lancé un appel à témoins et d’importants moyens avaient été déployés pour tenter de retrouver la jeune femme : hélicoptères, chiens pisteurs, équipes cynophiles… Sans résultat, jusqu’à l’interpellation d’un suspect mardi 31 janvie r à Alès, dans le Gard.
Mort de Sihem : une dispute amoureuse avec le suspect ?
Cet homme, Mahfoud H., avait été entendu dès le début de l’enquête par les gendarmes, qui l’avaient alors interrogé en tant que témoin. Ressorti, il était tout de même resté dans le viseur des forces de l’ordre, explique BFMTV, qui privilégiaient alors la piste d’un enlèvement, peut-être pour un mobile financier. Durant les premières heures de sa garde à vue, le trentenaire avait nié toute implication dans la disparition de la jeune femme, avant d’avouer finalement mercredi soir l’avoir tuée. C’est lui qui a conduit les enquêteurs vers le lieu où se trouvait le corps de Sihem.
Le principal suspect connaissait déjà la jeune femme, qui est la cousine de son ex-compagne. Lors d’une conférence de presse, la procureure de la République de Nîmes a donné plus d’explications sur son geste, déclarant qu’il a admis "avoir tué la jeune femme dans le cadre d’une dispute liée à leur relation amoureuse, alors même qu’ils s’étaient retrouvés la nuit des faits en toute intimité". Ce soir-là, il aurait mis sa main sur la bouche de Sihem pour la faire taire, jusqu’à l’étouffer. Dans le voisinage, personne n’a entendu crier.
Mahfoud H. était déjà défavorablement connu des forces de l’ordre, avec un casier judiciaire comportant 13 mentions entre 2001 et 2015, notamment pour des faits de vols aggravés. Comme l’explique BFMTV, il avait été condamné à 12 ans de prison en 2015 pour des braquages en bande organisée, des faits qu’il a toujours niés. Selon la chaîne d’information, une expertise psychologique menée à ce moment-là le décrivait comme ayant "une déficience intellectuelle légère et des troubles cognitifs mais sans pathologie mentale aliénante". Sa personnalité était également décrite comme "narcissique, orgueilleuse, têtue et impulsive".
Depuis l’annonce de ses aveux et sa mise en examen, les langues se délient dans l’entourage de Sihem et le très sombre profil du suspect commence à se dessiner…
Mort de Sihem : "Il la manipulait"
Mahfoud H a évoqué devant les enquêteurs une relation amoureuse avec la victime mais, auprès du Figaro, une amie de Sihem dément, expliquant : "Pour Sihem, c’était juste le mari de sa cousine. Qu’ils soient en instance de divorce ne changeait rien, puisqu’ils voulaient se remettre ensemble. Mais, depuis qu’ils avaient braqué la Foir’fouille ensemble, ils n’avaient pas le droit d’entrer en contact".
En réalité, la lycéenne de 18 ans aurait surtout joué les intermédiaires entre sa cousine et son mari, transmettant des messages à l’un et à l’autre, gardant aussi leurs enfants. "Mahfoud était une pièce rapportée dont personne ne voulait et dont tout le monde se méfiait", explique au quotidien une cousine de Sihem, mais ce n’était pas le cas de cette dernière : "Elle nous disait qu’elle le trouvait généreux alors que lui, je pense, la manipulait. Mais, ce qui est sûr, c’est qu’elle n’était pas amoureuse. Au contraire, elle essayait d’arranger les affaires de ce couple divorcé. Lui, en revanche, était probablement amoureux d’elle. Il lui tournait autour depuis longtemps. Et, malheureusement pour elle, ça a dérapé".
La personnalité de Mahfoud H. est au cœur de l’enquête. Dans l’entourage de Sihem et dans son village certains n’hésitent pas à le qualifier de "fou" qui aurait "les yeux du diable".
Mort de Sihem : "Tout le monde sait que c'est un fou"
Interrogés par Le Figaro, des habitants du village et de ses environs le qualifient d’homme "pas fréquentable", qui serait "dans de sales histoires". "Tout le monde sait que c’est un fou. Quand vous le voyez, vous vous dites ‘il va tuer quelqu’un un jour, c’est obligé’. Ca se voit. Il a les yeux du diable", explique une connaissance auprès du quotidien, tandis qu’une amie de Sihem affirme qu’ "une belle femme comme Sihem n e pouvait pas tomber amoureuse d’un mec pareil". "Il a passé la moitié de sa vie en prison, il ne faisait rien, il avait des dettes partout. Mais il avait de belles voitures, parce qu’il était dans le trafic", ajoute-t-elle.
Rivalité amoureuse ? Mobile crapuleux ? De nombreuses questions restent encore sans réponse, alors que l’enquête va se concentrer sur le lien entre la victime et le suspect. Le portable de la jeune femme, qui pourrait apporter des informations sur leur relation, est toujours introuvable.