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L'affaire Xavier Dupont de Ligonnès reste entourée de nombreux mystères depuis 2011. En avril de cette année-là après qu'une alerte disparition a été émise, le corps d'Agnès Dupont de Ligonnès ainsi que ceux de ses quatre enfants, sont retrouvés enterrés sous la terrasse de la maison familiale, à Nantes. Xavier Dupont de Ligonnès, le père de la famille et principal suspect, est toujours porté disparu. Cet homme de 63 ans est toujours activement recherché.
Un signalement troublant au cœur du Doubs
Le 12 mars 2024, trois jours après une veillée de prière au couvent des sœurs de Béthanie, dans le Doubs, un nouveau signalement émerge. Une femme affirme avoir reconnu Xavier Dupont de Ligonnès parmi les fidèles, selon l'Est Républicain. Cette déclaration intervient peu après la publication du livre de la sœur de l'homme recherché, Christine, soutenant son innocence et évoquant une possible vie aux États-Unis.
Hausse des signalements suite à la médiatisation
Le procureur Étienne Manteaux, interrogé par l'AFP, constate une augmentation des signalements après la sortie du livre. Plus de 1700 signalements ont été reçus et traités, tant en France qu'à l'étranger, précise-t-il. Ce n'est pas la première fois que des signalements concernent des personnes hébergées par des communautés.
Le 9 janvier 2018, une opération de police a été menée dans un monastère en 2018 à Roquebrune-sur-Argens (Var). Des fidèles avaient signalé un moine qui leur semblait ressembler fortement à Xavier Dupont de Ligonnès. Cette piste s'est révélée fausse, ne menant à aucune progression dans l'affaire.
Le couvent des sœurs de Béthanie
Selon La Voix du Nord, ce couvent fondé en 1866 par le Père dominicain Jean-Joseph Lataste, l’ordre des sœurs de Béthanie accueille des femmes sorties de prison, offrant logement, réinsertion sociale et religion. "Dieu ne regarde pas ce que nous avons été, il n’est touché que par ce que nous sommes", a écrit le père fondateur, béatifié par le pape Benoit XVI en 2012.
Une communauté religieuse qui œuvre à la réinsertion ? Certains éléments ont poussé les enquêteurs à s’intéresser de près à cette piste...
Signalement : "Jean" du couvent "Le Verbe de Vie"
Une dépêche de l'Agence France-Presse, diffusée en avril, apporte de nouveaux éléments concernant ce signalement. L'homme suspecté d'être Xavier Dupont de Ligonnès se serait présenté sous le nom de "Jean", déclarant appartenir à la communauté "Le Verbe de Vie". Une autre femme aurait également reconnu le fugitif. Elle aurait elle aussi fait un signalement.
Selon le procureur Etienne Manteaux cité par l'AFP, une des membres de la congrégation est venue "accompagnée d'un dénommé Jean, dont la communauté, Le verbe de vie, a été dissoute en juillet 2023". L'homme aurait alors déclaré marcher sur les routes, sans aucun papiers d'identité. Il aurait par la suite été hébergé deux nuits par les participants à la veillée, avant de repartir. Sept autres personnes présentes lors de cette veillée ont également été interrogées.
Vérification de l'ADN
Parmi les personnes interrogées, "quatre pensent qu’il ne s’agit pas du tout de Xavier Dupont de Ligonnès et trois, dont la personne qui a fait ce signalement, disent que c’est possible que ce soit lui, mais aucune (des trois) ne le reconnaît formellement", a indiqué le procureur de Besançon à nos confrères.
"Les gendarmes ont pu prélever des éléments, comme des canettes bues par le visiteur, qui vont être analysées, ce qui devrait permettre d’extraire une empreinte ADN. Elle pourra ensuite être transmise au parquet de Nantes en charge de l’enquête sur la disparition de Xavier Dupont de Ligonnès. À ce stade, on ne peut pas exclure formellement qu’il ne s’agisse pas de Dupont de Ligonnès. Mais rien d’autre ne vient corroborer cette piste. Et ces déclarations interviennent quelques jours seulement après le témoignage de la sœur du fugitif dans les médias…", déclare le magistrat.