Une habitante de Ploërmel en Bretagne vivrait depuis plusieurs mois dans son véhicule. Ce type de cas, évoqué de façon récurrente dans la presse, soulève la problématique de la paupérisation des personnes...
Bondage, discipline, domination, soumission et sado-masochisme. Telles sont les pratiques qui se cachent derrière le sigle "BDSM", univers coquin qui englobe de très nombreuses expériences sexuelles. À l'été 2022, Dèmonia a publié un sondage* révélant les fantasmes BDSM des Françaises et Français. Une étude qui permet de lever le voile sur ces pratiques "bien loin des clichés véhiculés par les livres ou films tels que 50 nuances de Grey", assure Daniel Salem, dirigeant de la marque.
Contrairement aux idées reçues, le BDSM s'affranchirait des stéréotypes de genre, attirerait tant les couples que les célibataires, et concernerait toutes les générations. De plus, la pratique resterait occasionnelle : de quoi se défaire du préjugé selon lequel elle appartiendrait seulement à une poignée de personnes. Dans notre diaporama ci-dessous, découvrez les huit pratiques BDSM préférées des Françaises et Français selon le sondage.
"Le BDSM, ce n'est pas la recherche de la douleur"
Le Dr Sébastien Garnero, psychologue clinicien et sexologue, nous a éclairé sur ces pratiques sexuelles longtemps considérées à tort comme "déviantes". "Le BDSM reste une pratique minoritaire dans sa forme basique. En revanche, elle s'est démocratisée sous la forme de 'soft' BDSM par des personnes pour réveiller leur désir", explique le spécialiste.
Ainsi, le BDSM réside parfois dans des pratiques très simples : jouer un rôle, retarder l'orgasme de son partenaire, lui lier les mains... "Ce sont des personnes qui vont jouer avec des rapports plus sensuels, plus érotiques, qui vont explorer les palettes possibles de la sexualité. Le BDSM, ce n'est pas la recherche de la douleur, c'est un jeu de stimulation et d'érotisation qui permet de monter en excitation", poursuit Sébastien Garnero.
BDSM : quelles précautions prendre avant de se lancer ?
Le Dr Garnero insiste sur un point tant élémentaire qu'essentiel : le consentement. "Meme dans les pratiques sado-masochistes, il faut pouvoir s'assurer du consentement de son partenaire, pouvoir poser des limites claires par rapport à ce que l'on veut faire, et où on veut s'arrêter", martèle le sexologue.
Il y a ensuite des conseils de sécurité primordiaux : savoir faire un noeud correct pour éviter l'étouffement, l'asphyxie ou toute autre blessure, bien nettoyer les sextoys et jouets utilisés, se renseigner sur les risques d'allergie ou de brûlures, lire les notices d'utilisation...
"Il y a l'idée de naviguer entre l'excitation, le semblant de la douleur, la surprise avec le contraste du plaisir", note Sébastien Garnero, avant de conclure : "Il y a parfois une forte tension de se libérer de tous les tabous, mais parfois cela doit rester de l'ordre du fantasme : il faut que ce soit systématiquement consenti et que chacun ait envie de vivre ou d'explorer le BDSM".
*Sondage réalisé en ligne auprès d'un échantillon de 658 personnes âgées de 18 à 65 ans.