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Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Après plus d’un mois de confinement, de nombreux Français aimeraient pouvoir appeler leur coiffeur à l’aide, pour une petite coupe, une couleur ou tout simplement pour passer un bon moment à prendre soin d’eux. Ils ne sont pas considérés comme une activité indispensable mais leur travail l’est pour nombre d’entre nous. Et, à en croire certains, il n’y a pas que les clients qui sont en manque ! "Je m’ennuie beaucoup, c’est ma raison de vivre d’être au selon, en ce moment je ne suis plus personne", explique à Planet Sacha, coiffeur à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). Son retour au travail devrait avoir lieu dès le 11 mai, puisque les salons de coiffure pourraient rouvrir leur porte à la date annoncée par Emmanuel Macron pour la levée du confinement.
Salons de coiffure : quelles conditions de sécurité ?
Près de deux mois après avoir fermé le rideau, de nombreux professionnels de la coiffure pourraient donc retrouver leur salon ou leur clientèle à domicile. Mais comment organiser ce retour à une activité normale dans les meilleures conditions, pour les coiffeurs comme pour leurs clients ? C’est la question que se posent actuellement les professionnels de la coiffure. Auprès de Planet, Christophe Doré, 1er vice-président de l’Union Nationale des Entreprises de Coiffure (Unec), rappelle que l’ensemble des professionnels, soit 85 000 entreprises, sont impactés dans l’Hexagone. "Il y a un impact clair : on a zéro entrée d’argent, ce qui ne signifie pas qu’on a zéro dépenses. On a toujours un crédit-bail, on a toujours des loyers, toujours des abonnement", ajoute-t-il.
Il est donc urgent, pour eux, de pouvoir retrouver leur clientèle : "L’Unec travaille en lien avec d’autres organisations patronales et les organisations de salariés pour que les salons de coiffure puissent être ouverts le 11 mai dans les conditions sécuritaires qu’on peut imaginer". Voici ce qui pourrait changer dans vos salons de coiffure dès leur ouverture…
Salons de coiffure : une distanciation d’un mètre entre chaque client
Comment mettre en place les mesures barrières nécessaires à la sécurité des clients et des employés dans un métier où le contact est inévitable ? "Nous avons écrit une fiche métier pour montrer qu’on est une profession responsable et voir avec les ministères comment on peut reprendre le travail dans des conditions adaptées", explique Christophe Doré. Le premier vice-président de l’Unec précise qu’ils ont d’ores et déjà réfléchi "aux gants, au gel hydroalcoolique, au port du masque" et qu’ils sont en train de revoir l’usage "des peignoirs". Les bacs à shampoing pourraient également être espacés les uns des autres.
"On n’aura pas de souci à mettre en place une distanciation d’un mètre entre chaque client, on a une réflexion sur les prises de vestiaires pour éviter que les vêtements se touchent…", ajoute le professionnel. Mais les mesures de distanciation ne vont pas être possibles tout le temps, car "ça va devenir compliqué au moment où on devra couper les cheveux", prévient Christophe Doré, avant de conclure : "On a le plus beau métier du monde parce qu’on a un métier de contact" mais cette proximité les oblige désormais à s’adapter. Les salons pourraient également changer leurs horaires…
Salons de coiffure : "Commencer plus tôt et fermer plus tard"
Les salons de coiffure sont des établissements qui accueillent plusieurs clients à la fois alors comment prendre le moins de risque lorsqu’il y a du monde ? "On a déjà une forte demande de la clientèle, donc une forte attente. On ne pourra pas servir tout le monde", prévient Christophe Doré alors que l’Unec planche sur un changement des horaires en "commençant plus tôt et en fermant plus tard, en divisant les équipes en deux". Sacha pense que certains salons pourront recevoir uniquement sur rendez-vous. "Les petits salons rencontreront sans doute un problème de promiscuité", ajoute-t-il auprès de Planet, rappelant que, si les consignes seront les mêmes pour tous, elles s’appliqueront différemment en fonction des salons, et de leur taille.
"On a beaucoup de choses à mettre en place mais on ne peut pas non plus ouvrir dans des conditions trop restrictives", prévient Christophe Doré, ajoutant que "si on nous oblige à avoir peu de personnes en même temps dans le salon, autant rester fermé". "On est conscient qu’il y a des mesures sanitaires à mettre en place, on doit protéger nos salariés et les consommateurs. On est très sensibilisé à cette problématique, on ne fera pas n’importe quoi. Néanmoins, il y a des mesures sanitaires, plus un côté économique", conclut Christophe Doré. Réponse dans les prochains jours.