Une conductrice a saisi le Conseil d'État après avoir reçu une contravention pour stationnement. Et la juridiction lui a donné raison. Explications.
Les Français peuvent recommencer à vivre presque comme avant. Depuis le lundi 11 mai, le pays a débuté sa période de déconfinement progressif, indique BFMTV. Il s’agit d’une première phase qui durera jusqu’à fin la fin du mois de mai, début juin, et qui déterminera les prochaines décisions du gouvernement. "Grâce à vous, le virus a reculé, mais il est toujours là". Tels étaient les mots du président de la République, Emmanuel Macron ce dimanche 10 mai, sur son compte Twitter. Ce message félicite la population, mais la met aussi en garde car la pandémie est toujours bien présente à travers l'Hexagone.
C’est pour cela, que les Français sont autorisés à se déplacer sans attestation (moins de 100 km), tout en respectant les consignes sanitaires mises en place par le gouvernement. Bon nombre de citoyens se demandent donc si des résultats positifs, encourageants, seront bientôt visibles. Il est important de rappeler que le virus est loin d’être éradiqué, ce qui veut dire qu’une deuxième vague de contamination peut ressurgir à tout moment sur l’ensemble du territoire. Il est donc encore très tôt pour se prononcer.
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Il faudra attendre pour connaître les effets du déconfinement
En effet, le côté positif du confinement, c’est qu’il a permis de diminuer le taux de contagion pendant deux mois. Le déconfinement représente donc un risque aggravé de recrudescence de ce dernier. Pour le moment, personne ne peut en être certain. "On ne le saura pas avant plusieurs mois, au moins plusieurs semaines", a expliqué Philippe Juvin, le chef des urgences de l'hôpital Georges Pompidou à Paris, sur BFMTV. "On a 4-5 semaines critiques, il faut voir les choses, surveiller comme le lait sur le feu, cela peut repartir". Il pense également qu’une nouvelle vague de contamination peut ressurgir à n’importe quel moment, surtout les premières semaines. "C’est là où l’épidémie peut éventuellement reprendre et c’est là où nous devons être très vigilants", conclut-il auprès de la chaîne.
Il est donc certain qu’une hausse du nombre de cas sera constatée les premiers temps du déconfinement. Cependant, les citoyens ne pourront observer le phénomène que d’ici plusieurs semaines. "Vous avez jusqu’à 15 jours d’incubation et une bonne semaine de développement de signes cliniques jusqu’à ce qu’on voie des formes graves", rappelle Philippe Juvin. Le médecin précise que la population en saura plus d’ici la moitié du mois de juin, voire la fin. Pour ne pas attendre cette date de façon passive, le chef des urgences de l’hôpital Georges Pompidou met l’accent sur l’importance d’anticiper les événements. Que pouvons-nous faire ?
Faire attention à une nouvelle vague de contamination
"Quand on relâche la population qui n’a pas rencontré le virus dans la nature, il est évident qu’un certain nombre de gens vont s’infecter. Tout le sujet ce n’est pas de ne pas avoir de cluster puisqu’il va y en avoir. Le vrai sujet est de savoir les dépister très rapidement. Dès qu’il y en a un, il faut tester la personne malade et tout son entourage, c’est ça le sujet", explique Philippe Juvin à BFMTV.
En effet, il est important de prendre en considération le fait que l’immunité collective n’a pas été encore atteinte en France. Loin de là. "C’est un virus qui n’a touché que 5 à 10% de la population française, et tant qu’une partie importante de la population n’aura pas été touchée il faudra être préoccupé", indique Philippe Juvin. Il estime que la France en aura pour plusieurs mois "de préoccupation sanitaire". C’est aussi pour cette raison que le médecin s’inquiète de l'existence de patients asymptomatiques, et répète l’importance du port du masque.
Un remise en confinement ?
Les consignes sanitaires sont donc primordiales dans la réussite du déconfinement, mais certains estiment qu’elles ne sont pas suffisamment claires, à l’instar du professeur Yves Buisson, explique BFMTV. "La stratégie qui repose sur le port du masque n’est pas appliquée parce qu’elle n’a pas été expliquée clairement en raison des discours contradictoires au début de la crise sanitaire", rappelle-t-il.
Son avis est très tranché sur la question, car il recommande le port obligatoire du masque de protection dans l’espace public depuis le mois d’avril. Tout comme Philippe Juvin, il pense que les premiers effets du déconfinement se verront dans plusieurs semaines. Le président du groupe Covid-19 de l’Académie nationale de médecine estime que si les résultats obtenus ne sont pas escomptés, une remise en confinement est à prévoir.