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Le camping La Dune des sables dans les Sables-d’Olonne en Vendée a été le théâtre d’un drame le samedi 30 juillet. Alors qu’elle s’amusait dans la piscine de l’établissement, une jeune néerlandaise de 8 ans s’est coincée les cheveux dans la bonde de fond du bassin, le trou permettant l’écoulement et le filtrage de l’eau.
Ouest-France rapporte que c’est un baigneur qui aurait alerté le maître-nageur. Malgré ses efforts, ceux des sapeurs-pompiers intervenus ainsi que ceux des membres du Samu venus en urgence du Centre hospitalier de Nantes par hélicoptère, la fillette n’a pas pu être sauvée et est décédée des suites de sa noyade.
Fillette de 8 ans victime d'une noyade en Vendée : le maître-nageur sous le choc
Choqué par la scène, le surveillant de baignade a été pris en charge psychologiquement et est désormais sorti de l’hôpital. De la même manière, un service a été mis en place dans le camping pour prendre en charge toutes les personnes, clients ou employés, qui en ressentiraient le besoin.
Le parquet des Sables-d’Olonne a ouvert une enquête pour déterminer avec précision les circonstances du drame. Cette affaire fait renaître les craintes de nombreux parents qui redoutent qu’une chose similaire puisse arriver à leur enfant.
"En France, les noyades constituent un enjeu de santé publique majeur car elles sont responsables chaque année d’environ 1000 décès et, parfois, de graves séquelles. Elles sont la première cause de mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 25 ans.", peut-on lire sur le site web du ministère de la Santé.
Les bondes de fonds sont elles vraiment un danger pour les baigneurs ?
Les bondes de fonds représentent-elles un danger important dans les piscines collectives ?
Pour Thierry d’Auzers, président de l’association des pisciniers et piscinistes indépendants, ce type d’accident est rare et "relève généralement d’un dysfonctionnement". "Dans les piscines collectives, il y a une obligation de mettre des bondes de fond anti-vortex, pour empécher un phénomène d’aspiration.", explique-t-il.
"Dans la plupart des piscines, lorsque des baigneurs sont dans la piscine les bondes de fonds sont coupées parce que, même si la filtration est faible, il suffirait que quelqu’un touche les vannes pour passer au niveau maximal, ce qui pourrait poser d’importants soucis.", complète-t-il avant d’ajouter "il faut aussi savoir que, normalement, à côté des piscines collectives, il y a un bouton coup de poing qui arrête toutes les pompes, toute la filtration. C’est un dispositif d’urgence qui est obligatoire."
Ces dispositifs de sécurité ne sont en revanche pas présents sur les piscines privées ou familiales. Sont-elles sécurisées ?
Les bondes de fonds représentent-elles un danger important dans les piscines familiales ?
Dans les piscines familiales, la taille du bassin et la quantité d’eau est bien différentes. Elles ne sont donc pas équipées de la même manière. Selon Thierry d’Auzers, "dans les piscines familiales, le volume d’eau est beaucoup plus faible et la puissance d’aspiration est donc, elle aussi, bien plus faible."
En matière d’aménagements, l’expert nous explique qu’il est "obligatoire d’installer des bondes de fond anti-vortex pour empêcher de rester coller dessus."
Enfin, dans certains cas, "lorsque la piscine est d’une grande taille, il est alors imposé d'avoir deux bondes de fonds pour que la puissance soit divisée par deux.", ajoute-t-il.
Les piscines collectives comme familiales restent donc très sécurisées. Cependant, comme le drame de samedi 30 juillet le montre, un accident est toujours possible et mieux vaut donc conserver toute sa vigilance.