Pénurie de carburant : les premiers départements touchésIstock
La France va-t-elle connaître une nouvelle pénurie de carburant ? Le blocage de dépôts pétroliers s'est renforcé ces derniers jours en Bretagne, laissant présager une pénurie dans certaines villes.
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Dépôts bloqués, pompes asséchées... Un scénario de pénurie se profile. Pendant ce temps, TotalEnergies a présenté ses résultats financiers de 2023 le 7 février, révélant un bénéfice record de 19,8 milliards d'euros, une augmentation significative par rapport à 2022. Malgré ce succès, le PDG du groupe, Patrick Pouyanné, a annoncé l'engagement de l'entreprise à maintenir le plafonnement des prix du carburant en France.

Engagement à plafonner les prix du carburant

 Le responsable du groupe TotalEnergie a exprimé l'engagement de l'entreprise à plafonner les prix du diesel et de l'essence à 1,99 euro. Il a défendu sa politique qui profiterait aux zones rurales, aux provinces et aux autoroutes. Actuellement, 500 des 3 400 stations de TotalEnergies appliquent ce plafonnement des prix.

Changer la fiscalité du GNR

Toutefois des professionnels du bâtiment et des travaux publics (BTP), confrontés à l'inflation, ont bloqué des dépôts d'essence. Cela rappelle des mouvements précédents ayant conduit à des situations de pénurie d'essence pour les automobilistes. A l'instar des agriculteurs avant eux, ils réclament notamment un changement dans la fiscalité du GNR, à savoir le gazole non routier.

Qu’est-ce que le GNR ou gazole non-routier ?

Le gazole non-routier (GNR) est un carburant de couleur rouge conçu pour alimenter les moteurs des véhicules non-routiers, principalement dans les secteurs agricoles, forestiers, fluviaux ou les travaux publics. Il a des caractéristiques proches de celles du fioul classique, même si sa composition est légèrement différente. On y trouve notamment :

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  • Moins de soufre 
  • Un indice de cétane plus élevé 
  • Une part de biocarburants

Pour rappel, l'exécutif a prévu une hausse progressive de la taxe sur le GNR jusqu’en 2030. Il y a quelques jours, Gabriel Attal, le Premier ministre, a annoncé l’annulation de cette taxe pour les agriculteurs. Les professionnels du BTP réclament une faveur similaire.

Un mouvement qui s'étend

Le 8 février, les des groupes d'artisans du BTP ont ainsi bloqué un nouveau dépôt pétrolier à Brest. C’est le deuxième dépôt à subir une manifestation de ce type. Pour rappel, le dépôt pétrolier de Lorient est toujours bloquédepuis le 25 janvier dernier.

Les manifestants ont positionné plusieurs camions et tracteurs afin de gêner l’arrivée des camions-citernes. L’objectif, selon les manifestants, est d’abord d’organiser un barrage filtrant et de laisser passer les camions au compte-gouttes. Si les manifestants n’obtiennent pas gain de cause, ils n’excluent pas de continuer ce mouvement et de l’amplifie r.

Pour l'heure, l’impact devrait encore être minime sur les automobilistes, mais es problèmes d'approvisionnement commencent déjà à se faire sentir. 

Des manques aussi bien en diesel qu'en essence

Des signes de pénurie apparaissent en effet dans certaines villes bretonnes. À Vannes, de possibles ruptures sont soupçonnées pour le gazole, le SP98 et le SP95-E10 . Une situation similaire a été signalée à Landerneau, à Quimperlé, ou encore à Saint-Brieuc.

Les représentants du BTP réclament une réduction de la taxation du gazole non routier par le gouvernement. Ils veulent que cette augmentation progressive des taxes ne soit pas mise en place. Un référé déposé par la direction du dépôt pétrolier de Lorient quant à la levée du blocage sera examinée ce 13 janvier.

L'issue du mouvement reste incertaine, les manifestants continuant de bloquer les dépôts pétroliers en Bretagne, créant des défis potentiels dans l'approvisionnement en carburant et suscitant des inquiétudes parmi les automobilistes.