Obligés d'ouvrir les cimetières de nuit pour faire face à l'hécatombe : le vrai visage de la pandémie au BrésilIstock
Au Brésil, la situation sanitaire est catastrophique. Le mois de mars a été le plus meurtrier depuis le début de la crise de la Covid-19.

66 000 ! Tel est le nombre de décès comptabilisés en mars dernier, au Brésil. C’est le mois le plus meurtrier depuis le début de la crise sanitaire. Afin de faire face à l’augmentation du nombre d’enterrements, quatre cimetières de São Paulo – un des États le plus durement affecté par la pandémie - sont désormais ouverts de nuit, rapporte le Huffingtonpost.

"Nous n’avons jamais vu dans l’Histoire du Brésil un seul événement tuer autant de gens en 30 jours", a déclaré Miguel Nicolelis, coordinateur du Comité scientifique formé par les États du Nord-est du Brésil contre la pandémie, à l’AFP.

Brésil : un "demi-million de morts d’ici à juillet" ?

Le pays a enregistré des records de morts et de contaminations. "Nous sommes au pire moment, avec des records de morts et de contaminations, ce qui signale qu’avril sera encore très mauvais", a alerté l’épidémiologiste Ethel Maciel, professeure à l’Université fédérale d’Espirito Santo (UFES).

Quant aux hôpitaux brésiliens, ils sont quasi saturés. Dans différents États, le personnel soignant a déjà débuté un tri des patients. Ils attribuent les lits en soins intensifs aux malades les plus à même de survivre. Selon le Dr Nicolelis "il est très possible" que le Brésil "atteigne le demi-million de morts d’ici à juillet".

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Et d’ajouter : "Cela n’est pas seulement une menace pour le Brésil, mais aussi pour le monde entier". Les voisins latino-américains du pays, qui, à leur tour, sont confrontés à une importante élévation de contaminations pourront-ils, eux aussi, atteindre ce chiffre ? L’inquiétude grandit.