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Le président de la République a prévenu lors d'une conférence de presse tenue dans la soirée du 25 mars : "Ces semaines qui viennent seront difficiles", a martelé le chef de l'État au cours de sa prise de parole.
Quelques heures plus tôt, c'était son bras droit Jean Castex qui déplorait la gravité de la situation en la qualifiant "d'extrêmement préoccupante".
Emmanuel Macron continue, lui, de croire et de défendre sa stratégie, consistant notamment à ne pas reconfiner le pays dans son ensemble. Concernant le choix de ne pas avoir pris de mesures d'ordre national au début de l'année, le chef de l'État assume totalement ce choix : "Nous avons eu raison de ne pas reconfiner la France parce qu'il n'y a pas eu l'explosion qui était prévue par tous les modèles".
"Je n'ai aucun mea culpa à faire, aucun remord, aucun constat d'échec", poursuit le président de la République. Sur les mois à venir, Emmanuel Macron veut fixer un cap. "Je veux vous donner une perspective raisonnable d'espoir", a-t-il promis hier soir. Le locataire de l'Élysée indique ainsi qu'à la mi-avril, "un cap" sera franchi dans la vaccination.
Nouvelles mesures : Emmanuel Macron face aux critiques
Si le chef de l'État pourrait paraître droit dans ses bottes et de plus en plus isolé, il n'exclut pourtant pas la mise en place de nouvelles mesures dans les prochaines semaines. "Il n'y a aucun tabou à mes yeux", a-t-il juré lors de cette prise de parole tenue à l'issue d'un sommet européen.
Pour de nombreux opposants politiques mais aussi certains membres de la communauté scientifique, il devient très urgent de mettre en place de nouvelles restrictions, afin de réduire la progression exponentielle du virus.
Certains militent notamment pour un confinement strict.
Nouvelles mesures : un confinement à l'échelle nationale inévitable ?
Hier, le Premier ministre a annoncé que trois nouveaux départements rejoignaient la liste des zones confinées. L'Aube, le Rhône et la Nièvre s'ajoutent donc au seize départements déjà sous confinement, principalement situés dans le nord de l'Hexagone.
Pour plusieurs membres de la communauté scientifique, ce dispositif est désormais insuffisant, face à la tournure prise par cette troisième vague. Invité par France Info, l'épidémiologiste Dominique Costagliola milite pour "un confinement total". La directrice de l'Inserm, réclame des "mesures plus sévères" face à "un variant plus transmissible et plus grave".
François Baroin, maire de Troyes, va dans le même sens, en préconisant "un confinement strict".
La question des écoles pourrait aussi devenir un dossier épineux pour le gouvernement.
Nouvelles mesures : la fermeture des écoles est-elle indispensable ?
C'est un cas quasiment unique en Europe. Depuis la fin de la première vague, l'Hexagone a quasiment toujours vu ses écoles laissées ouvertes. Longtemps, les dispositifs et autres gestes barrières ont paru retarder l'échéance.
Depuis quelques jours, le nombre de cas dans les établissements scolaires progresse significativement. Le taux d'incidence chez les 0-19 est à la hausse depuis le début du mois de mars, peut-on constater sur le site Covid Tracker. De son côté, LCI nous apprend ce matin que près de 1300 classes supplémentaires ont dû être fermées en une semaine seulement.
Pour le député Modem, Jean-Louis Bourlanges, qui a répondu aux questions du Point, "l'on n’échappera pas à une fermeture scolaire" non plus.
Dans les zones confinées, le protocole sanitaire a déjà été renforcé. Les lycéens vont notamment en cours une semaine sur deux et en demi-groupe. Pour Dominique Costagliola, il faut agir avant "d'aller dans le mur".
Du côté de l'exécutif, Olivier Véran continue d'envisager cette solution "en dernier recours", rappelant qu'une décision pareille aurait de lourdes conséquences sur "l'instruction des enfants", mais aussi sur "le quotidien des parents".