Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Un manipulateur narcissique dénué de sentiment et de culpabilité. Ce sont les termes employés par l'experte qui a échangé cinq fois avec Nordahl Lelandais. BFMTV s'est procuré le rapport rédigé par la psychologue. Son profil psychologique est jugé dangereux.
Annuler certaines pièces du dossier d'instruction
Ce jeudi 31 octobre 2019, la Cour d'appel de Lyon doit rendre sa décision concernant la demande de Me Alain Jakubowicz qui convient d'annuler plusieurs pièces du dossier d'instruction en rapport avec son client Nordahl Lelandais. Notamment, le témoignage de son voisin de cellule qui a affirmé que ce dernier lui a explicitement dit avoir violé Maëlys de Araujo, avant de la tuer et de cacher son corps.
Par ailleurs, l'avocat réclame aussi le retrait de l'expertise psychologique qui affirme que Nordahl Lelandais est un manipulateur narcissique dénué de sentiment de culpabilité.
"C’était pas moi le conducteur! J’étais zombie!"
Dans la nuit du 26 au 27 août 2017, l'ancien militaire avait bien emmené la petite Maëlys de Araujo dans sa voiture. Avant d'avouer le meurtre, il avait expliqué à la psychologue : "C’était pas moi le conducteur ! J’étais zombie ! Comme si c’était une entité qui s’emparait de moi. Comme dans un jeu vidéo".
Plus tard, il dira que "c’est un monstre qui l’a tuée ! C’est pas une personne. J’ai paniqué comme si j’étais envoûté d’un démon, d’un diable, avant de rajouter, j’ai eu l’impression que Maëlys voulait m’agresser, qu’elle me voulait du mal".
L’experte a aussi remarqué chez cet ancien militaire "une insensibilité morale et une imperméabilité au sentiment de culpabilité car la notion même de faute lui paraît incompréhensible". En plus, d'avoir une "mythomanie constante" et une forte capacité à "manipuler".
Lelandais aurait reproduit un comportement animal
Lors des échanges avec l'experte, l’ancien maître-chien "a tenté de maintenir son emprise sur l’examinateur tout comme il a exercé une emprise et un contrôle sur chacune de ses victimes", qu’il assimile à des "proies", rapporte le site.
C’était le cas avec Maëlys de Araujo, qu'il a tué avant de "déposer son corps à côté de la maison de ses parents et de retourner festoyer, apaisé et délivré". Un comportement que certains animaux ont envers leur maître pour leur montrer leur affection.
"La similitude avec le comportement d’un animal qui ramène sa proie morte au domicile de ses maîtres est sidérante", conclut-t-elle.
Le rapport a donc permis de mettre en avant le profil glaçant de l'homme. Par ailleurs, la piste Lelandais est toujours étudiée dans 40 affaires de disparitions inquiétantes non résolues sur lesquelles travaillent les enquêteurs de la cellule Ariane.
D'après BFMTV, le verdict vient de tomber. Le témoignage du codétenu et l'expertise psychologique de Nordahl Lelandais restent dans le dossier d'istruction. L'avocat de ce dernier n'a donc pas obtenu l'anulation des pièces qu'il souhaitait retirer du rapport.