De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Il a touché l’argent à sa place. Le 14 juillet 2016, une mineure est gravement blessée au bras lors de l’attentat qui a fait 80 morts sur la promenade des Anglais de Nice (Alpes-Maritimes). L’adolescente aurait dû percevoir 30 000 euros de la part du Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme, mais son père a détourné la somme qui lui était destinée, rapporte Nice-Matin. Ce père de famille, récemment divorcé, vient d’être condamné à un an de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nice et devra bien sûr rembourser à sa fille l’argent qu’il a touché à sa place.
Il s'est fait passer pour la mère de sa fille
Son père a tout orchestré derrière son dos, se faisant passer pour la mère de l’adolescente, dont il est séparé depuis un moment. Une ruse efficace puisqu’il a obtenu le chèque de l’indemnité, qu’il a encaissé sur son compte en banque. Si sa fille n’en a rien su, sa compagne (dont il est désormais séparé) s’en est rendue compte et a donc prévenu le juge des tutelles, qui a demandé l’ouverture d’une enquête. Ici, la victime n’est pas la fille de cet escroc, mais bien le Fonds de garantie car, comme l’explique le quotidien local "l’escroquerie ou le vol ne peuvent donner lieu à des poursuites pénales quand ils ont lieu dans l’environnement familial".
Le père de famille a été reconnu coupable d’escroquerie et le tribunal n’a pas suivi le parquet, qui demandait huit mois de prison avec sursis. Cité par Nice-Matin, l’avocat de la jeune fille a expliqué : "Dans ce dossier, il y a des larmes des deux côtés. Son père, agent de sécurité, a commencé à rembourser mais des petites sommes. Il s’est engagé à augmenter les versements".