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Après les paquets de pâtes, les oeufs ou encore les masques chirurgicaux et ffp2, ce sont peut-être les médicaments qui pourraient désormais venir à manquer, en France et dans d'autres pays d'Europe. Plusieurs hôpitaux du continent ont alors interpellé leurs gouvernements respectifs pour les alerter de la situation.
"Clairement, cela nous fait peur. Il y a une crainte, puisqu'il y a une explosion de l'utilisation de tous les médicaments qui servent à faire de la sédation", explique un anesthésiste réanimateur de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. France Info explique que si le personnel des hôpitaux manque déjà de matériel, la situation pourrait se compliquer davantage, avec le manque de médicaments. La radio publique explique l'utilisation de certaines molécules a explosé ces dernières semaines. Ainsi, dans les régions les plus touchées, la consomation de certains traitements utilisés en réanimation a grimpé de 2 000%.
"Les hôpitaux seront bientôt à court de médicaments essentiels"
En effet, 20 minutes précise que l'afflux massif de patients atteints du Covid-19, dans les services de réanimation, mobilise beaucoup de ressources pour assurer la meilleure prise en charge possible. Le quotidien explique que plusieurs hôpitaux européens ont écrit des lettres à leur gouvernement respectif, mardi 31 mars 2020, appelant à des mesures d'urgence afin d'éviter le manque de médicaments.
Les traitements de types curares, corticoïdes ou antibiotiques pourraient rapidement venir à manquer. "Les hôpitaux seront bientôt à court de médicaments essentiels pour traiter les patients atteints du Covid-19 hospitalisés en unités de réanimation", redoute l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), selon 20 minutes.
"La demande explose"
"En l'absence de collaboration européenne pour garantir un approvisionnement continu en médicaments", et "au rythme actuel de consommation, les stocks seront épuisés dans quelques jours dans les hôpitaux les plus durement touchés, et dans deux semaines" pour les autres, explique l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris à 20 minutes. Une information confirmée par le gouvernement français, lors d'une séance de question réponse à l'Assemblée nationale.
"La demande de certains médicaments explose de 2.000 % dans le monde, ce qui crée des mouvements de tension", a ainsi confirmé le ministre de la Santé, Olivier Véran, ce mardi 31 mars 2020, à l'Assemblée, rapporte le quotidien.
"Nous passons massivement des commandes"
Les soignants soulignent que beaucoup de médicaments sont nécessaires, lorsqu'un patient est admis en réanimation. "Pour dispenser ces soins de base, nous administrons une association de curares, d'anesthésiques et d'analgésiques pour permettre un relâchement musculaire et une sédation, et rendre la respiration artificielle confortable et sans douleur", explique, à 20 minutes, le Pr Elie Azoulay, chef du service de réanimation de l'hôpital Saint-Louis, à Paris
Mais avec la multiplication du nombre de lits de réanimation, les médicaments se font de plus en plus rare. "Les capacités initiales de la France étaient de 5 000 lits de réanimation. Elles ont été augmentées (…) à 10 000. Désormais, nous souhaitons atteindre un objectif de 14 000 à 14 500 lits de réanimation sur tout le territoire", déclarait Olivier Véran, dans le courant de la dernière semaine de mars. Lors de son déplacement dans le Maine-et-Loire, mardi 31 mars 2020, le président de la République, Emmanuel Macron, a tout de même tenu des propos rassurants. "Nous passons massivement des commandes", a-t-il affirmé, en direct sur France 2.