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“J’ai de la famille qui habite pas loin, à Bois-Guillaume (Seine-Maritime, Normandie) et ils sont partis. Depuis jeudi ils ne sont pas là parce qu’ils ne supportent pas l’odeur”, explique à France Info Farouk, un résident de Mont-Saint-Aignan, une commune limitrophe de Rouen. Depuis l’incendie qui a ravagé l’usine Lubrizol, le jeudi 26 septembre 2019, une étrange fragrance plane sur la ville et ses environs, assurent les citoyennes et les citoyens vivant proches du sinistre. Un phénomène qui n’est pas sans inquiéter les habitants. Particulièrement quand l’on sait que les plus jeunes d’entre eux retrouvaient, ce lundi 30 septembre au matin, le chemin de l’école, note la radio.
“Ca sent toujours très très mauvais. On a très peu d’informations”, déplore une mère de famille qui dit ne pas être rassurée. D’autres expliquent tenter de “faire confiance aux autorités” quand celles-ci annoncent que la ville n’est “pas plus polluée que d’habitude”.
De son côté, le gouvernement a promis la transparence après l’incendie du site Seveso, rappelle 20 minutes. “Il n’y a qu’une solution : le sérieux et la transparence complète et totale”, déclarait d’ailleurs le Premier ministre Edouard Philippe. “Nous avons souhaité faire en sorte que tout ce qui est su, que toutes les analyses qui sont réalisées soient rendues publiques”, a-t-il encore ajouté, à l’occasion d’un déplacement dans le Morbihan pour l’université du MoDem.
Diverses analyses ont effectivement été réalisées, précise le quotidien. Ces dernières se veulent plutôt rassurante, puisqu’elles évoquent une “situation normale” concernant la qualité de l’air, exception faite du site de Lubrizol lui même. Sur place, l’oxygène est contaminé au benzène.
Rouen : ce que disent vraiment les analyses
Pourtant, en dépit de ces multiples rapports les angoisses demeurent. Une centaine de communes, désireuses de respecter le principe de précaution, ont donc interdit “à titre conservatoire” toute récolte de culture ou de denrées alimentaires d’origine animale : selon elles, les retombées qui ont suivi l’important nuage noir pourraient “présenter un risque de santé publique”.
Autre source d’inquiétude, pointée du doigt depuis le 28 septembre par les syndicats. “La liste des produits qui ont brûlé n’a pas été communiquée”, regrettent-ils dans un communiqué commun. D’aucuns pointent en effet du doigt la présence potentielle de matières radioactives stockées dans dans l’usine Lubrizol, souligne France Info. Le directeur du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) a tenu à rassurer à l’occasion d’une conférence de presse donnée après le drame. Selon lui, s’il y avait bien des matières radioactives, scellées dans des appareils de mesure, elles n’ont pas été touchées par les flammes.
Plus récent encore, la très étrange couleur de l’eau qui coule des robinets - teintée de noire - inquiète elle aussi. Impossible, pour l’heure, de dire s’il y a là un lien avec les événements survenus sur le site Seveso, rapporte Le Parisien.