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Ce mardi, une mère est jugée aux assises de Melun pour "complicité", suite à la mort de Bastien, trois ans, dans le tambour du lave-linge familial.

"C'est mon fils, j'ai tout fait pour lui, je l'ai toujours protégé, et quand mon ex le frappait j'étais toujours là et après c'est moi qui recevais les coups. Et ce jour-là j'ai pas pu... Sa haine a été plus forte que ma force, et je n'ai pas pu l'empêcher de le faire quoi (...) Pouvoir me recueillir auprès de mon fils, c'est ça qui compte le plus en ce moment". Voici ce qu’a déclaré Charlène Cotte ce mardi matin au micro de RTL.

"On est typiquement dans le syndrôme de la femme battue"

Cette mère est jugée avec son ex-mari ce mardi aux assises de Melun pour complicité dans l’affaire du meurtre de son fils Bastien. Les faits remontent au 25 novembre 2011. Le petit garçon, alors âgé de trois ans, aurait été placé dans le tambour de la machine à laver de ses parents par son père qui voulait le punir pour un mauvais comportement à l’école. L’enfant a été retrouvé gelé et désarticulé, victime de nombreuses fractures et couvert de bleus. "Le père est un homme d'une extrême violence", selon l’avocate de la mère. Il comparaît pour "meurtre aggravé".

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Charlène Cotte est soupçonnée de ne pas avoir alerté les forces de l'ordre. Selon plusieurs éléments de l'enquête, elle aurait occupé sa fille aînée au moment des faits en jouant au puzzle. Mais selon la défense, la mère se serait interposée sans succès. "On est typiquement dans le syndrôme de la femme battue, sous l'emprise de son conjoint qui avait un très fort ascendant sur elle", a déclaré son avocate. 

Bastien vivait dans un contexte difficile

Pour Rodolphe Costantino, l’avocat de l’association "Enfance et partage" qui s’est constituée partie civile, les deux parents sont responsables : "Elle n'a jamais essayé de couvrir ou protéger son fils, au contraire". Le petit Bastien est né suite à un déni de grossesse, il n’était pas désiré par son père. Les parents au chômage vivaient dans un appartement insalubre de 30 m² avec une autre petite fille, âgée de cinq ans au moment des faits. Les services sociaux suivaient la famille mais n’ont rien vu venir car les parents étaient toujours présents aux rendez-vous.

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