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Le nombre d’homicides conjugaux recensés par la police et la gendarmerie a augmenté de 14% entre 2020 et 2021. La dernière étude du ministère de l’Intérieur, intitulée « Morts violentes au sein du couple », recense 143 décès dus à des violences au sein du couple en 2021, dont 122 femmes et 21 hommes, auxquels il faut ajouter les 12 enfants décédés dans le cadre d’un conflit de couple. « L’année 2021 marque ainsi un recul par rapport à la nette baisse des homicides conjugaux observée en 2020. Les 143 homicides conjugaux recensés en 2021 correspondent davantage au niveau du nombre de morts violentes au sein du couple observées avant l’épidémie de Covid-19. », observe le ministère. Dans la majorité des cas, auteurs et victimes vivaient en couple sous le même toit.
En cohérence avec les rapports des précédentes années, les auteurs sont en grande majorité des hommes (86%). Leur âge médian est de 52 ans. « Les auteurs de mort violente au sein du couple, âgés entre 30 et 49 ans, représentent 37% de l’ensemble des auteurs ; tandis que ceux âgés de 70 ans et plus représentent une part de 25%. », précise le rapport. Pour les plus âgés, la maladie ou la vieillesse de la victime constitue le principal prétexte pour passer à l’acte. Les auteurs sont aussi 43% à se suicider ou à essayer après la mort de leur partenaire : « 46 suicides et 15 tentatives sont recensés. Ils concernent quasi-exclusivement des hommes (60 hommes pour 1 femme). » Les femmes autrices d’homicides conjugaux ont, elles, en majorité entre 40 et 49 ans au moment des faits. Près de la moitié d’entre elles avaient subi des violences de la part de leur partenaire.
La consommation d’alcool et de stupéfiants en baisse
Les auteurs d’homicides conjugaux sont majoritairement de nationalité française ; seuls 20 auteurs sont de nationalité étrangère, et seuls 10 couples sont concernés par le cas où les deux conjoints ne sont pas français. En miroir des victimes, les auteurs sans emploi ou à la retraite sont les plus nombreux.
Si la consommation d’alcool, de médicaments et de stupéfiants est en baisse par rapport à 2020, dans 34% des cas, « l’enquête met en évidence la présence d’au moins une substance susceptible d’altérer le discernement de la victime et ou de l’auteur au moment des faits ». Cependant, dans 66% des cas, les auteurs n’ont pas consommé d’alcool avant de tuer leur victime et n’en boivent pas habituellement. La part des stupéfiants est moindre, puisque « dans 79% des cas, les auteurs n’ont pas consommé de stupéfiants au moment des faits et n’en consomment pas non plus de manière habituelle. » Plus marginale encore, la consommation de médicaments : 92% des auteurs et des victimes n’en ont pas consommé.