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"Qui veut-on désarmer ? Où est la dangerosité ?", s’est offusqué l’avocat de Jean-Marie Le Pen devant le tribunal de Nanterre, le 11 avril 2019. "Je voudrais éviter qu’on fasse un amalgame avec ces jeunes gens qui vont tirer des salves de kalachnikov dans les rues de Marseille en plein jour", a poursuivit Me Frédéric Joachim, rapporte Le Figaro. Son client a finalement été condamné à une amende 1 500 euros.
Pour autant, le pilier de l’extrême droite française possède un arsenal qui a de quoi inquiéter. Alors qu’ils intervenaient à la suite d’un incendie, en janvier 2015, les pompiers ont retrouvé un flash-ball, un pistolet gomme-cogne, un fusil à pompe, ainsi qu’un revolver de collection. Figuraient également dans l’arsenal un pistolet de calibre 7,65 et un Colt calibre 38. Pour cette dernière arme à feu, le "Menhir" possédait en revanche une autorisation, souligne le quotidien. C’est pourquoi elle lui a été rendue, après que toutes les autres aient été remises à la police.
Quelques mois plus tard, dans le cadre d’une enquête portant notamment sur des soupçons de blanchiment de fraude fiscale, les forces de l’ordre ont perquisitionné le domaine familial des Le Pen. Au manoir de Montretout, à Saint-Cloud, les services de police ont découvert un Luger - une arme semi-automatique - de 9 mm, caché dans le coffre-fort du sous-sol. Le numéro de série avait été limée ce que le procureur a décrit comme une "caractéristique qu’on retrouve plutôt dans le grand banditisme", souligne le quotidien régional Ouest-France.
Au terme de l’audience, le tribunal a condamné Jean-Marie Le Pen pour détention illégale d’armes à feu. Le parquet avait demandé une peine de 20 000 euros d’amende et une interdiction de posséder une arme 5 ans durant, ce qui n’a pas été retenu. "Le quantum de la peine est raisonnable, surtout par rapport à la dureté des réquisitions", a estimé l’avocat du politique.
L’incroyable arsenal de Jean-Marie Le Pen : comment a-t-il obtenu de telles armes ?
Devant les enquêteurs, Jean-Marie Le Pen a donné davantage de détails sur les armes qu’il avait en sa possession. Il a notamment expliqué qu’il avait obtenu le fusil de chasse en après la mort de l’ex-mari de sa compagne, un chasseur. Il fait en effet "partie de l’héritage de Jany Le Pen", souligne le journal Le Monde. Le pistolet de collection, en revanche, lui aurait été offert en "cadeau".
Il en va de même pour le Luger, qui lui a été donné "par un ancien agent des services spéciaux aujourd’hui décédé". En revanche, il a assuré ne pas connaître le pistolet calibre 7,65, le LBD ou le pistolet gomme-cogne, ce que le tribunal a validé. Jean-Marie Le Pen a donc bénéficié d’une relaxe partielle concernant ces armes, quand bien même il ne s’est pas présenté à l’audience...