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Des kiwis italiens, des fraises espagnoles, des pommes de terre Bintjes qui deviennent des Amandines, ou encore des olives noires pas véritablement noires … La liste des aliments dont la provenance a été remise en cause ces derniers années ne cesse de s'allonger.
Arnaque alimentaire : les fraises, au cœur d’un nouveau scandale
Des opérateurs du Lot-et-Garonne sont ainsi suspectés d’avoir fait passer des fraises espagnoles pour des fraises françaises, rapportait La Dépêche le 19 juin dernier. L'entourloupe a été découverte par une employée d’un supermarché d’Agen.
Une enquête a été ouverte par les services des fraudes, précise Xavier Mas, président de l’association des organisations de producteurs françaises. Une coopérative en particulier est visée par cette pratique. Mais l’opérateur aurait déclaré avoir lui-même été trompé sur la provenance de la marchandise, achetée par le biais d’un intermédiaire.
Sont touchées les fraises rondes, dont la production est encore faible en mars-avril, période concernée par la fraude. Xavier Mas appelle toutefois à la "prudence" dans cette affaire.
"C’est la première fois que nous avons affaire à ça", affirme-t-il, "mais il ne faut surtout pas que cela devienne une habitude", avertit-il.
L’association des organisations de producteurs françaises s’est constituée partie civile. "On ne peut pas laisser passer ce genre de choses. Cela porte atteinte à l'image des producteurs qui font tout dans les règles pour offrir des bons produits français aux consommateurs", déclare le président.
Arnaque alimentaire : les kiwis, victime d'un "mauvais étiquetage" ?
En mars 2019, des kiwis français se sont révélés être en réalité d’origine italienne, rapportait Le Parisien. Cela concernerait 12% des kiwis vendus en France, soit 15 000 tonnes, écoulés en trois ans d’après la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Le tout pour un préjudice total de six millions d’euros.
Au moins sept entreprises seraient concernées par cette pratique. En effet, les kiwis italiens seraient moins chers à produire et la main d’œuvre moins coûteuse. Par ailleurs, l'utilisation de produits phytosanitaires est autorisée en Italie.
Le bureau interprofessionnel du kiwi a révélé que les Italiens vendent en moyenne 400 000 tonnes de kiwi chaque année, contre 45 000 tonnes pour ceux issus de la filière française. C'est donc en partie pour éviter une envolée des prix à la fin de la saison que les kiwis italiens estampillés "origine France" ont fait leur apparition sur les étals des supermarchés.
Arnaque alimentaire : les olives noires pas véritablement noires ?
Des applications fleurissent pour connaître l'origine des aliments et autres produits. Une nouvelle qui ravi les consommateurs, de plus en plus soucieux de ce qui se trouvent dans leurs assiettes. Il y a quelques semaines, d'ailleurs les secrets de fabrication des olives noires ont été dévoilés, lors d'un documentaire diffusé sur France 5, intitulé L’olive, un ver dans le fruit.
En pratique, les olives passent de la couleur verte à la couleur noire lorsqu’elles murissent. Mais nombre d’entre elles sont en réalité des olives vertes qui, grâce à un procédé chimique volontairement appliqué par les escrocs, se colorent en noire explique Raphaël Haumont dans le documentaire. Ils procèdent ainsi par manque de temps et pour des questions économiques.
Le journaliste indique d'ailleurs que les vraies olives noires sont fripées et non lisses. La mention "olives confites" ne doit également pas apparaître sur l'étiquette. Une pratique que 60 Millions de consommateurs avait déjà révélée il y a trois ans.
Arnaque alimentaire : les coûteuses escroquerie à la pomme de terre continuent
Il existe en France pas moins de 450 variétés de pommes de terre. De quoi contenter tous les amateurs de frites ou de purée. Mais ils sont souvent victimes de fraude. En effet, pour combler une faible production ou pour liquider les stocks, certains producteurs n’hésitent pas à mélanger différentes variétés, comme l’évoquait déjà Planet l’année dernière.
C'est d'autant plus simple qu'il est parfois compliqué de percevoir à l'œil nu la différence entre deux espèces de pomme de terre... Les producteurs n'hésitent donc pas à jouer sur ce détail. Pourtant, la loi est claire à ce sujet : un producteur de pommes de terre n’est pas en droit de mélanger des tubercules issus de multiples origines dans un seul paquet.