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Pendant deux ans, Jonathan a travaillé pour l'entreprise de pompes funèbres Roc Eclerc, située à Mérignac (Gironde). Une expérience qui a profondément traumatisé l'homme de 37 ans. Dans un entretien accordé à France 3 Nouvelle-Aquitaine, l'employé raconte les pratiques parfois atroces qu'ont eu à subir les dépouilles.
Il y a par exemple cette anecdote à propos de "la réduction d'un corps" d'une personne défunte. L'opération consiste normalement à "exhumer et déplacer les restes d'un corps dans un contenant moins important, afin de gagner de la place pour le reste de la famille dans le caveau familial". Ce genre de procédure est régulièrement effectué par les entreprises du secteur.
Entreprise de pompes-funèbres : un corps remplacé par des pommes de pins
Ce jour-là pourtant, le directeur invite Jonathan "à ne pas procéder à l'exhumation" car cela prendrait trop de temps. Pour tromper les proches du défunt, l'ancien employé est invité à "poser un sac prérempli de pignes de pin dans le caveau". Un moyen de faire croire que les fragments du cadavre ont bien été déplacés comme la famille le souhaitait.
Ces méthodes de travail plus que douteuses mettent Jonathan profondément mal à l'aise. Il en parle à ses collègues. On lui répond alors "que de toutes manières, la police passe tous les 100 ans".
Au fil des mois, l'homme, qui ne souhaite pas donner son nom de famille, assiste aux étranges méthodes de son entreprise. Il finit donc par noter, lister et répertorier tout ce qu'il découvre. Par la suite, il fera parvenir ce témoignage exceptionnel à la justice.
Parmi les souvenirs douloureux, il y a aussi cette fois où les corps de deux défunts ont été échangés sans que les proches des disparus ne soient jamais mis au courant…
Entreprise de pompes-funèbres : des dépouilles de défunts échangées
Des corps inversés au nez et à la barbe des familles, l'idée peut paraître hors du commun. Ce genre de pratiques, Jonathan atteste pourtant qu'elles existent . Dans les colonnes de l'antenne régionale, l'ancien salarié fait part du récit de l'un de ses collègues.
Ce dernier lui raconte qu'un jour il doit se rendre au crématorium d'Arès (Gironde, Nouvelle-Aquitaine). Problème, le corps qu'il est venu chercher est introuvable. La suite est déroutante. Un supérieur l'invite à prendre un autre cadavre. Pour ne pas éveiller les soupçons, il lui conseille de "couper le bracelet" que porte le défunt.
L'homme s'exécute et repart donc avec un autre corps. "Les familles se sont recueillies au crématorium alors que ce n'était même pas le bon corps", se désole Jonathan.
Pire encore, certains cadavres seraient parfois mutilés….
Entreprises de pompes-funèbres : des corps abîmés pour les faire rentrer dans les cercueils
La narration de Jonathan ne s'arrête pas là, le pire est même à venir. Les cadavres, que l'entreprise recueille et empile, seraient parfois malmenés.
"Les mises en bière étaient faites avec une ou deux personnes maximum, donc parfois quand il faut sortir les corps des frigos, quand c'est hors gabarit, c'est trop compliqué donc ça claque. On entend les bruits", se souvient-il avec douleur. Par cette expression, il évoque le son "des fragments d'os".
Certains n'hésitent d'ailleurs pas à faire pire, soutient-il. Comble de l'horreur pour un autre défunt au sort tragique : il est trop grand. "Ce corps d'1,90 m" va pourtant devoir rentrer "dans un cercueil d'1,80 m", raconte-t-il. "Fais au mieux, il faut que ca rentre, Moi on m'a dit de couper un tendon ou de casser un os", lui aurait alors affirmé son chef.
Suite au témoignage de Jonathan auprès de la justice, la Brigade de recherche de Mérignac a commencé à se pencher sur l'affaire. Cependant, aucune information judiciaire n'a pour le moment été ouverte.